Tri :
Date
Titre
Auteur
|
|
Science politique
/ 30-11-2022
Sénégas Léa
Voir le résumé
Voir le résumé
Cette thèse s’intéresse au processus de renforcement de la capacité d’action des autorités régionales par une marge sectorielle : l’agriculture biologique. Elle s’appuie sur une enquête qualitative comparative menée dans deux Régions françaises, l’Auvergne et la Bretagne, et deux Länder allemands, la Hesse et la Basse-Saxe, à partir d’entretiens semi-directifs et d’un recueil d’archives. Mobilisant le cadre d’analyse de la sociologie de l’action publique, elle montre comment, dans un secteur dominé par les échelles d’intervention nationale et européenne, la marginalité de l’agriculture biologique assure aux régions une autonomie d’action dans la phase de mise à l’agenda. La combinaison d’un processus de décentralisation encouragé par l’Union européenne avec l’investissement des exécutifs régionaux permet, par la suite, aux autorités régionales de s’affirmer dans la régulation du segment à leur échelle.La mise en controverse du modèle agricole dominant par les représentants spécialistes de l’agriculture biologique favorise l’activation des clivages partisans. Reposant sur un faible budget et une forte politisation, le soutien à l’agriculture biologique prend les atours d’une politique emblématique. Elle est l’occasion pour les exécutifs de traduire les alternances partisanes par une conduite différenciée de l’action publique. Si la fragmentation des ressources nécessite la stabilisation de partenariats dans la fabrique de l’action publique, cette thèse affirme que le pouvoir des autorités régionales ne repose pas sur la recherche de compromis, mais sur la sélection d’alternatives. La présence de conflits renforce ainsi leur capacité d’action et rend possible une activité de gouvernement des Länder et des Régions.
|
|
Droit et Science politique
/ 21-10-2022
Roger Jean
Voir le résumé
Voir le résumé
La thèse a pour objet les discours et les pratiques relevant de ce qui est traditionnellement désigné sous le titre de « conseil du prince ». Un tel objet est particulièrement vaste et peut être circonscrit à trois grands enjeux : l’étude de la littérature proposant un modèle d’art de gouverner ; l’analyse de l’évolution des entourages princiers ; l’institutionnalisation des dispositifs gouvernementaux et consultatifs concomitamment à la construction de l’État. La thèse a pour ambition de montrer que les transformations relatives à la manière d’envisager le conseil du prince aux XVIe et XVIIe siècles s’inscrivent moins dans une rupture paradigmatique que dans le prolongement d’un processus engagé depuis les temps médiévaux. Il s’agira donc de décentrer le regard traditionnellement fixé sur la pensée de Machiavel pour mettre en lumière les dynamiques intellectuelles, sociales et politiques au Moyen Âge conduisant à faire émerger ce que nous appelons la conception directive du conseil. La conception directive du conseil désigne l’idée que le gouvernement du royaume soit organisé de façon à ce que la volonté princière ne soit pas bridée par ses conseillers. L’étude de la pratique du pouvoir met en évidence le fait que l’essor de l’État royal au XIIIe siècle constitue le terreau de cette nouvelle approche. Machiavel lui donna une assise philosophique dans un des chapitres du Prince mais d’autres sources contemporaines jouent un rôle essentiel dans cette histoire. La littérature courtisane d’une part et la littérature utopique d’autre part ont contribué de façon ambivalente à promouvoir cette approche.
|
|
Science politique
/ 06-01-2022
Fauvel Guillaume
Voir le résumé
Voir le résumé
Le transhumanisme promeut un modèle d’humanité intégralement soumis à la seule puissance technoscientifique qui se trouve elle-même orientée par l’idéologie néolibérale. La figure de « l’homme augmenté » ou « posthumain » se constitue sur la réduction de l’humain à ce qui dans sa condition est le plus « gouvernable », le plus docile, le plus facile à diriger et à adapter aux besoins d’efficacité et de performativité économique. Le transhumanisme devient ainsi le support de création et de conditionnement d’une nouvelle subjectivité disposée à se laisser conduire selon les exigences d’une société de marché. Le « posthumain » permettrait d’atteindre l’objectif ultime d’une dépolitisation totale des individus et de la société au profit d’une économisation intégrale des individus et de la société. Prise dans cette sotériologie transhumaniste, l’humanité des hommes n’apparaît plus comme une énigme (aínigma), comme ce que les hommes peuvent “laisser entendre de leur humanité” quand ils sont libres d’en questionner perpétuellement le sens qui renvoie à une Idée indéfinissable et donc essentiellement énigmatique [Robert Legros].
Lorsque l’énigme de l’humanité des hommes fait signe vers la condition politique [Hannah Arendt], elle constitue le moteur d’une démocratie toujours à venir [Jacques Derrida], invitant les hommes à s’approprier librement l’agir politique comme instrument de problématisation du sens de l’humain. Problématisation éminemment politique qui permet aux individus de refuser toute forme de normalisation aliénante de leur existence.
En mobilisant les outils de la Théorie critique, de la philosophie politique, des théories de la démocratie et de l’histoire des idées politiques, l’enjeu de cette thèse réside dans l’analyse du mouvement transhumaniste à l’aune d’une domination de l’idéologie néolibérale qui dissimule le fait que l’utopie d’une posthumanité n’est que l’illusion idéologique d’une démocratie qui aura définitivement épuisé son énergie utopique en même temps qu’elle aura cessé de maintenir l’énigme de l’humanité des hommes comme la source politique d’une émancipation véritable.
|
|
Science politique
/ 12-11-2021
Alleno Kevin
Voir le résumé
Voir le résumé
Cette thèse d’histoire sociale des idées politiques analyse la naissance, les usages et les réceptions du concept de « Françafrique ». Forgé par l’ancien président de l’association Survie, François-Xavier Verschave, qui reprenait une formule de F. Houphouët-Boigny, il constitue un instrument puissant du soft power de cette association. Ce concept s’est largement diffusé au sein de la société au point de constituer une grille de lecture des relations franco-africaines pour les médias et de se diffuser largement au sein de la culture populaire.
Avec ce succès, on peut même parler de mythe au sens où ce concept apparaît au moment même où émergent de profondes mutations dans les relations franco-africaines. Si bien qu’il existe bien un décalage entre la représentation véhiculée par le concept de « Françafrique » et la réalité de la politique africaine de la France aujourd’hui.
Sans que cela ne signifie que ces rapports soient guéris totalement des maux dénoncés par les militants associatifs, journalistes et politiques qui mobilisent ce concept.
Cette thèse étudie ainsi dans un premier temps les matériaux historiques à partir desquels a été bâti le concept de « Françafrique » qui reformule, en fait, l’imaginaire colonial. Il s’agit ensuite d’analyser comment le concept de « Françafrique » s’est diffusé au sein du débat public français et est devenu un mythe. Et enfin, dans la dernière partie, nous étudions les conséquences de ce mythe sur la politique africaine de la France. Nous analysons comment le concept de « Françafrique », qui constitue un stigmate fort, a modifié un pan de la politique étrangère de la France.
|
|
science politique
/ 26-05-2021
Herry Malo
Voir le résumé
Voir le résumé
Cette thèse s'intéresse à l'espace social formé par les associations et les fondations environnementales nationales. En articulant méthodes qualitative (entretiens, corpus documentaire) et quantitative (analyse des réseaux sociaux), elle étudie selon quelles modalités et sous quelles conditions ces organisations parviennent, individuellement et en tant qu'espace, à créer des dynamiques d'autonomisation face aux hétéronomies historiques qui les caractérisent. À travers une approche structurale, elle montre que cet espace éclaté s'organise en deux pôles. Alors que le premier rassemble des organisations qui valorisent des formes d'autonomie vis-à-vis des champs limitrophes (administratif, économique, syndical, scientifique et reste du monde associatif), celles du second pôle revendiquent l'ouverture de l'espace comme moyen d'accomplir leur mission sociale, en l'occurrence accompagner ces champs dans leur transition écologique. Pour l'ensemble des organisations, les relations avec les champs externes sont vectrices d'injonctions qui viennent contraindre leur action, et particulièrement les dynamiques de coopération. Sous certaines conditions, elles parviennent toutefois à se saisir de ces multiples allégeances comme d'une ressource qui vient renforcer leur capacité d'action stratégique. Le croisement de cette pluralité de contraintes et des capacités d'action différenciées des organisations favorisent le maintien d'une diversité des modèles organisationnels. En faisant discuter théorie des champs, analyse structurale et néo-institutionnalisme en sociologie des organisations, ce travail contribue à l’étude des spécificités de l’action collective dans des espaces à l’autonomie faible et variable.
|
|
Science politique
/ 01-02-2021
Fontaine Arnaud
Voir le résumé
Voir le résumé
Ce travail est né d’une question laissée en suspens par Léo Strauss : pourquoi Machiavel n’a-t-il pas intitulé les Discours sur la Première décade de Tite-Live, le « De Republica » alors que tel était son propos ? La réponse se trouve en partie dans la biographie de Machiavel et dans les souffrances dont il paya son attachement à la République. La clé se trouve aussi dans l’écriture même du Florentin qui troque une approche scolastique au profit d’une idéologie de l’engagement et de l’action. Pour Machiavel, la capacité de la raison à appréhender le réel se nourrit de la compréhension et de l’imitation de précédents illustres, réels ou romancés. Son rapport à l’Histoire et aux mythes qui nourrissent sa pensée et illustrent ses recommandations feront de lui un logographe de la République. Il est celui qui ouvre une porte sur la science politique moderne.
Pour en défendre l’entrée aux profanes il forgera un trousseau de clés herméneutiques que nous nous efforcerons de rassembler. Son œuvre, du Prince jusqu’à ses lettres familières ou à ses écrits littéraires forme un champ clos où se mêlent sciemment le vrai et le faux. Au cœur de ce « Machiavelli Code », le Secrétaire a enfoui son trésor le plus précieux, son legs intellectuel qui vise à apprendre à ses héritiers comment fonder et conserver une République. Cette thèse, après avoir jeté les bases de l’herméneutique machiavélienne tentera d’en appliquer les principes. Ainsi, aura-t-on une chance de reconstituer le « De Republica » que Machiavel a volontairement dissimulé au commun des mortels.
|
|
Science politique
/ 09-12-2020
Dumollard Marie
Voir le résumé
Voir le résumé
Pendant leur jeunesse, les jeunes qualifié·e·s de contrevenant·e·s sont confronté·e·s à un double enjeu : d’une part, les défis relatifs à l’entrée dans l’âge adulte, plus complexes dans leur situation que chez leurs pair·e·s non délinquant·e·s ; d’autre part, ceux liés au désistement du crime, socialement attendu pour remplir les normes associées au statut d’adulte. Ces processus individuels non linéaires se déploient sur fond de prises en charge institutionnelles au sein de l’État pénal et de son système de justice juvénile, et/ou par l’État social dans le cadre des politiques sociales de jeunesse pour certains d’entre eux·elles. Aussi, cette thèse s’intéresse-t-elle à cette action publique sociojudiciaire – ou sociopénale – déployée en direction des jeunes judiciarisé·e·s au pénal. Elle vise justement à mieux comprendre ses modalités d’intervention telles que mises en œuvre auprès de ce public à un moment charnière des parcours de vie. Autrement dit, comment l’action publique sociojudiciaire soutient-elle, ou non, l’entrée dans l’âge adulte des jeunes dit·e·s contrevenant·e·s ?
Bâtie sur une perspective conceptuelle à la croisée du parcours de vie, de la gouvernementalité et de la réception de l’action publique, la recherche privilégie une analyse de l’action publique « par le bas ». Elle interroge à ce titre les jeunes judiciarisé·e·s au pénal qui en sont destinaires et deviennent en ce sens des agent·e·s d’influence de sa mise en œuvre. À partir d’une méthodologie qualitative et compréhensive, les récits de vie de jeunes suivi·e·s dans le cadre de mesures pénales effectuées dans la communauté ont ainsi été recueillis. Les résultats s’articulent autour de quatre grands axes. 1) Les prises en charge institutionnelles passées occupent une place marquante et centrale dans les parcours juvéniles en transition. Plus précisément, l’enfermement et la prédominance de la logique pénale de contrôle au détriment d’une logique sociale, partenariale et intégrée d’accompagnement teintent les expériences qui ponctuent les parcours juvéniles. 2) Un continuum de réception de l’action publique se dessine alors, témoignant de la modulation des formes de l’intervention sociojudiciaire en fonction de deux profils de jeunes et de leur parcours antérieur. 3) Les conséquences positives des interventions sociojudiciaires sont minimisées par leur double caractère paradoxal et contradictoire. 4) Dans ce contexte, les jeunes judiciarisé·e·s dans le système québécois de justice des mineur·e·s adoptent des stratégies ambivalentes, entre conformité et résistance aux changements attendus d’une part, entre sollicitation et mise à distance des soutiens sociaux d’autre part. Cette thèse contribue finalement à une meilleure compréhension des supports apportés à une catégorie de jeunes généralement considérée à travers la question de la délinquance. Ce faisant, elle nourrit les réflexions sur les hybridations entre État pénal et État social et caractérise les formes de la responsabilisation individuelle qui traversent les interventions sociojudiciaires portées en direction des jeunes judiciarisé·e·s dans le système québécois de justice des mineur·e·s.
|
|
Science politique
/ 06-02-2020
Wallenhorst Nathanaël
Voir le résumé
Voir le résumé
L’Anthropocène, qui signifie la modification de nature anthropique des conditions d’habitabilité de la Terre de façon durable, met en exergue combien la modernité est marquée par une hégémonie économique, au détriment du politique. Les conceptions de l’action politique en Anthropocène sont en tension entre un désir d’accomplissement du projet prométhéen de la modernité et une approche postprométhéenne ; l’Anthropocène confronte l’humanité à une krisis anthropologique à traverser. Ce travail explore l’idée d’une consolidation du politique nécessitant une mutation anthropologique à partir d’un « entre nous postprométhéen », au fondement de la capacité à agir ensemble. La pensée politique de la condition humaine développée par Hannah Arendt est investie ici comme une ressource pour penser l’humanité à partir de la notion d’aventure humaine constituée de trois dimensions : l’hybris, le monde et la coexistence renvoyant respectivement à la logique de profit de l’homo oeconomicus, à la logique de responsabilité de l’homo collectivus et à la logique de l’hospitalité de l’homo religatus. Le geste intellectuel et politique esquissé dans ce travail s’inscrit dans le prolongement de la théorie critique : dans un même mouvement il est proposé une critique de ce qui pose problème dans notre rapport au monde et une proposition de dépassement ayant pour finalité une transformation sociale. Le geste proposé est celui d’un soulèvement et d’une consolidation anthropologique du politique à partir de la vitalisation permise par le partage d’une convivialité entre humains et avec le non humain. L’identification du convivialisme comme paradigme éducatif pour traverser l’Anthropocène est la matérialisation d’une nécessaire raison d’espérer en dépit de cet héritage de l’Anthropocène. La théorie critique proposée tente d’articuler les fonctions de résistance, de critique et d’utopie. Il importe de tenir dans l’opposition (résistance) à partir de ce qui est identifié comme problématique (critique) pour que l’avenir espéré puisse advenir (utopie). Cette théorie critique pour l’Anthropocène mobilise, en plus de la pensée arendtienne, les pensées politiques de plusieurs auteurs contemporains dont notamment Maurice Bellet, Hartmut Rosa, Andreas Weber, Dominique Bourg, Christian Arnsperger, les auteurs d’un ensemble de manifestes politiques paru ces dernières années, ainsi que les convivialistes autour d’Alain Caillé, Corine Pelluchon ou François Flahault.
|
|
Science politique
/ 23-01-2020
Barrez Célia
Voir le résumé
Voir le résumé
Cette thèse porte sur l’étude de l’appréhension d’un mot d’ordre politique, à savoir la lutte contre les « sorties scolaires précoces » (« early school leaving »). Ce travail de recherche s’intéresse à la formulation et diffusion du problème à travers l’analyse de documents politiques français et allemands matérialisant sa mise à l’agenda à différents niveaux de l’action éducative. En cela, il cherche particulièrement à discuter le point selon lequel les acteurs de l’école auraient un rôle déterminant à jouer. Dans cette perspective, la recherche consiste également en une enquête concernant les perceptions qu’ont ces acteurs de ce problème construit dans les termes du projet européen d’une « Europe de la connaissance » compétitive, performante économiquement et socialement « plus » cohésive. Dans quelle mesure les acteurs de l’école perçoivent-ils leur responsabilité quant à la lutte contre les « sorties précoces » ? Ou encore leur capacité concrète pour peser face aux problèmes et difficultés diverses et variées qui peuvent influer négativement une trajectoire éducative ? Dans quelle mesure enfin les acteurs de l’école, pris dans leur diversité, tendent-ils à voir majoritairement dans l’école, chez l’individu et son environnement ou encore dans les choix politiques, la cause des « participations négatives » qui les conduit parfois exclure de leurs murs les éléments les plus perturbateurs ? Quelle légitimité accordent-ils à ce nouveau combat, à la lumière de la nature historiquement sélective des systèmes éducatifs allemands (Bade Wurtemberg) et français, et des récents discours qui s’alarment aujourd’hui de la « massification » de l’enseignement supérieur. Lutter contre les « sorties précoces » et s’inquiéter de « l’envahissement » de l’Université, voilà qui est étrange ! Cette thèse tente de saisir les tenants et les aboutissants de ce combat au nom d’une meilleure « égalité des chances » à et par l’école, et de la perception qu’en ont ceux en charge de la réaliser. A l’aune de cette année 2020 (l’horizon repris par la « Stratégie Europe 2020 » dans la continuation de la Stratégie de Lisbonne), cette thèse permet également de discuter l’influence de l’Union européenne sur les agendas nationaux, régionaux et locaux traitant d’éducation –jusqu’à ceux, parfois, des principaux. Plus spécifiquement, elle propose une lecture interactive de la traduction de ce mot d’ordre mettant en lumière les filtres de nature structurelle, institutionnelle et individuelle mobilisés dans les discours et les usages.
|
|
Science politique
/ 10-12-2019
Thirion Anne-Marie
Voir le résumé
Voir le résumé
Cette étude de territoires infranationaux déconstruit la gouvernance sur quatre projets urbains durables, dont deux à Rennes, un à Copenhague et un autre à Elseneur au Danemark. Elle permet de révéler les préoccupations des acteurs publics, privés ou associatifs, et dévoile leur vision à différentes échelles (locale, nationale, supranationale) pour de grands territoires urbains. Elle interroge également la cohérence de l'action publique, le fonctionnement des institutions, et la démocratie locale plus généralement. Mon travail de recherche part de deux hypothèses : il suppose d'une part l'émergence d'une gouvernance nouvelle entre acteurs publics et privés à travers ces projets urbains novateurs, tant au niveau de la fabrique urbaine que des usages. D'autre part, il questionne l'éventuelle instrumentation de ces projets urbains durables par les pouvoirs publics, à travers la question du marketing territorial rendu nécessaire par une concurrence exacerbée des territoires métropolitains dans le cadre de la mondialisation. Ces hypothèses posent donc in fine la question de l'homogénéisation (ou pas) de la fabrique urbaine européenne. L'État, pour sa part, semble vouloir encourager la réalisation d’opérations exemplaires d’aménagement dans le contexte annoncé d'une transition écologique pour les territoires, mais il reste à distance. L’enjeu est de soutenir la croissance et l’attractivité de ces grandes agglomérations, de les rendre plus respectueuses de leur environnement en diminuant les pollutions multiples et en consommant moins d’énergie et d’espace périurbain. L'intérêt de cette recherche est de proposer une typologie inédite des projets urbains durables à travers une matrice inspirée des trois piliers (économique, social et environnemental) du rapport Brundtland (1987), la référence internationale en matière de durabilité.
|
|