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Immunologie
/ 15-12-2022
Ferrant Juliette
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Le lymphome diffus à grandes cellules B (DLBCL), agressif, et le lymphome folliculaire (FL), indolent, sont les deux lymphomes les plus fréquents. Le microenvironnement tumoral (TME) immun et non immun joue un rôle de soutien essentiel dans ces maladies. Bien que leur implication dans le pronostic et la pathogénie des lymphomes B soit reconnu depuis plusieurs années, les macrophages associés aux tumeurs (TAM) n'ont pas encore été caractérisés à l’échelle de la cellule unique dans le DLBCL et le FL. Nous explorons ici l'hétérogénéité des phagocytes mononucléés (MNP) et leur corégulation potentielle avec le compartiment stromal et endothélial dans les ganglions lymphatiques des lymphomes B, en comparaison à des organes lymphoïdes secondaires réactionnels, par cytométrie de masse, scRNASeq et des approches in silico. Nous mettons en évidence une co-régulation entre les TAM et les cellules endothéliales sanguines (BEC) dans les lymphomes. Nous identifions une interaction spécifique entre les BEC exprimant ANXA1 et les monocytes/macrophages exprimant FPR1/2 dans le DLBCL, confirmée in situ par immunofluorescence multiplex et imagerie par cytométrie de masse. Ce dialogue est associé à un pronostic défavorable et à un TME immunosuppressif dans le DLBCL, et pourrait constituer une cible thérapeutique.
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Immunologie
/ 04-07-2022
Ueda Natsuko
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La thérapie cellulaire, exploitant le système immunitaire du patient, connaît un développement considérable pour le traitement de différents cancers. Les cellules CAR-T en sont le premier exemple, mais l’utilisation d’autres types cellulaires est aujourd’hui envisagée. Les lymphocytes B sont des cellules intéressantes pour leur capacité à établir une mémoire immune, mais aussi à sécréter des anticorps spécifiques lorsqu’ils se différencient en plasmocytes. Un modèle thérapeutique dans lequel les cellules B du patient seraient prélevées et modifiées génétiquement pour l’expression d’un anticorps spécifique puis réinjectées présenterait l’avantage majeur de pouvoir continuellement infuser des anticorps thérapeutiques dans l’organisme, mais aussi de générer des cellules B mémoires surveillant les rechutes. Ce travail présente la preuve de concept d’une telle thérapie, avec la mise au point de l’édition génétique par CRISPR-Cas9 des lymphocytes B qui sont des cellules difficiles à manipuler ex vivo. Pour cela, une structure originale d’immunoglobuline sous forme de simple chaîne a été utilisée, permettant de simplifier l’édition génétique tout en tirant profit de tous les mécanismes d’expression et de maturation des immunoglobulines propres aux cellules B, que ce soit l’hypermutation somatique ou la commutation de classe. La fonctionnalité d’une telle structure « scFull-Ig » a été validée sur les cibles HER2 et CD20, ainsi que son expression par les cellules B primaires.
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Immunologie
/ 31-05-2022
Reizine Florian
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Les états infectieux sévères sont caractérisés par la survenue de perturbations immunitaires responsables d’une exacerbation de la susceptibilité aux infections secondaires. L’élaboration d’un modèle murin standardisé de double infections séquentielles (un sepsis suivi 5 jours après d’une infection acquise) nous a permis d’explorer les perturbations lymphocytaires T objectivant une majoration de l’apoptose de ces cellules ainsi qu’une diminution de leurs capacités à proliférer in vitro. Ces dysfonctions étaient associées à la présence d’une altération de la respiration mitochondriale. D’autre part, ont été observées une augmentation de la concentration de lymphocytes T régulateurs et de MDSC ainsi qu’une diminution de la concentration en arginine. La correction de l’hypoargininémie par supplémentation en citrulline a permis la correction de l’ensemble de ces perturbations ainsi qu’une diminution de la sévérité des infections acquises. Afin d’approfondir cette approche expérimentale, nous avons initié des analyses chez les patients atteints de COVID-19 permettant d’observer, là encore, la présence d’une lymphopénie corrélée à la sévérité ainsi que des dysfonctions lymphocytaires T associées à la survenue d’une hypoargininémie et à une majoration du risque d’infections secondaires. Enfin, a pu être objectivée la présence de populations cellulaires immunosuppressives préférentiellement chez les patients sévères. L’ensemble de ces résultats souligne le rôle clé du métabolisme de l’arginine au sein des mécanismes immunosupresseurs survenant au cours des états infectieux. La correction de l’hypoargininémie laisse entrevoir de nouvelles perspectives thérapeutiques afin de limiter les conséquences des phénomènes immunosuppresseurs induits par le sepsis.
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