Introduction : la prévention des expositions aux produits chimiques est une préoccupation constante des politiques de santé. Dans ce cadre, la surveillance biologique des expositions professionnelles (SBEP) peut s'avérer indispensable à l’évaluation et au suivi des risques sanitaires. Cependant, le recours à cet outil par les médecins du travail reste marginal au regard du nombre de travailleurs qui pourraient en bénéficier. Méthodes : des analyses descriptives et univariées ont été réalisées sur les réponses issues de 55 questionnaires retenus pour leur représentativité. Les objectifs étaient d’identifier les déterminants liés à la prescription de la SBEP par les médecins du travail bretons, les principaux freins pouvant les entraver ainsi que décrire leurs pratiques sur le terrain. Résultats : il a été montré qu’une formation solide en toxicologie et la figure professionnelle du référent toxicologue non médecin sont des variables significativement associées à la réalisation et au bon déroulement des actions. Le manque de compétences est le frein premier, suivi par le manque d’une démarche protocolisée puis par le manque de collaboration de la part des entreprises à égalité avec manque de temps. Conclusion : afin de pouvoir limiter l’abstention à la pratique de la SBEP par les médecins du travail, des suggestions d’amélioration ont été proposées en mettant en avant la poursuite d’une cohésion solide avec tous les professionnels impliqués.