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Médecine Générale
/ 17-06-2016
Urvoas Zoe
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La France est le pays européen le plus consommateur de médicament avec 78% des consultations chez le médecin généraliste qui se terminent par une prescription médicamenteuse. Certaines de ces prescriptions sont celles réalisées pour de mauvaises raisons, elles pourraient être évitées. La non-prescription est une difficulté quotidienne du médecin généraliste. Comment répondre aux attentes du patient sans passer par une prescription médicamenteuse non justifiée par la clinique ni par la science ? Trois focus group ont été réalisés réunissant un total de 19 médecins généralistes. Au nom de l’éthique médicale, une meilleure éducation thérapeutique des patients serait en faveur de la non-prescription. La relation soignant-soigné semble fondamentale pour y parvenir, notamment l’effet médecin mais aussi l’art de la communication sous toutes ses formes. Savoir doser soin relationnel et soin technique, user de ses qualités humaines pour rassurer son patient. D’autres prescriptions non médicamenteuses peuvent aussi être utilisées telles que les médecines alternatives qui semblent progressivement retrouver leur place. Erreurs de perception des attentes des patients, firmes pharmaceutiques omniprésentes, manque de formation initiale, fatigue professionnelle et temps de consultation minutés sont les principaux arguments qui freinent la non-prescription. Les médecins devraient avoir plus confiance en eux mais aussi dans le patient. Une nouvelle organisation du système de santé orienté vers une médecine plus humaine pourrait les aider à exercer dans le strict respect de leur éthique médicale.
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