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Médecine générale
/ 06-06-2018
Tronel Sébastien
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Introduction : L’utilisation massive, répétée des antibiotiques crée une pression de sélection sur les bactéries, conduisant à des résistances et à une diminution de l’efficacité thérapeutique. Malgré des campagnes de sensibilisation, la consommation d’antibiotiques en France est supérieure à celle de ses voisins européens. Elle est au cœur des préoccupations des acteurs sanitaires mondiaux. Objectif : l’objectif de cette étude a été d’explorer les connaissances, représentations et attentes des patients vis-à-vis des antibiotiques. Méthode : Une étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés a été conduite de novembre 2017 à février 2018, auprès de sujets âgés entre 50 et 65 ans. L’analyse des données a été faite par codage axial des verbatims puis catégorisation de manière indépendante par deux chercheurs. Résultats : 16 patients ont participé à l’étude.
Leurs connaissances globales vis-à-vis des antibiotiques étaient médiocres. Ils évaluaient leur consommation d’antibiotiques comme faible et consultaient peu leur médecin pour des pathologies hivernales, privilégiant l’automédication. S’ils accordaient pour la plupart une confiance absolue à leur médecin traitant, ils en attendaient principalement une écoute et des explications approfondies, et non une expertise médicale seule. Ils affirmaient une observance médiocre des traitements antibiotiques et ne respectaient pas les durées des prescriptions et exprimaient n’avoir aucune craintes en prenant des antibiotiques. La durée d’évolution des symptômes, la douleur et la fièvre, étaient perçus comme les principaux déterminants orientant vers une infection bactérienne et justifiant la prescription d’un antibiotique. Les antibiotiques étaient perçus comme des médicaments très efficaces, permettant une guérison rapide mais présentant des risques d’effets secondaires. La résistance aux antibiotiques était peu connue des patients, et bien qu’ils la définissaient avec imprécision, ils en percevaient les conséquences parmi lesquels, le risque de diminution de l’efficacité thérapeutique. Les participants expliquaient la surconsommation essentiellement par l’influence que le patient exerçait sur le prescripteur, de façon verbale ou non, et par la sur-prescription par les médecins pour des raisons diverses. Les participants suggéraient pouvoir lutter contre le mésusage des antibiotiques en impliquant tous les acteurs de santé. Conclusion : Notre étude suggère que les campagnes de sensibilisation grand public ont eu un impact mitigé, n’ayant pas suffi à combattre les perceptions et à améliorer les connaissances des « séniors » de 50 à 65 ans. Le médecin a donc un rôle clé dans la transmission de l’information par le biais de messages simples et ciblés sur les risques d’antibiorésistance.
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