Voir le résumé
Objectif : Étudier les issues périnatales et postnatales des grossesses compliquées d’un hydramnios isolé ayant nécessité un amniodrainage. Matériel et méthodes : Étude rétrospective observationnelle chez les patientes suivies pour une grossesse singleton compliquée d’un hydramnios isolé, amniodrainées au CHU de Nantes entre janvier 2011 et septembre 2020. Toutes les grossesses suivies pour au moins une anomalie expliquant l’hydramnios en dehors d’un diabète ont été exclues (malformation foeto-‐‑placentaire, anomalie génétique, infection materno-‐‑fœtale ou allo-‐‑immunisation connue). Le critère de jugement principal était la survenue d’une issue postnatale défavorable définie par : un décès péri ou postnatal, la découverte d’une malformation, d’un syndrome génétique, d’une maladie métabolique, d’un trouble du développement psychomoteur lors du suivi postnatal. Résultats : Deux cent vingt-‐‑cinq femmes ont été incluses dans cette cohorte. Les issues postnatales défavorables en cas d’hydramnios isolé, représentaient 14,8% des enfants de cette étude, soit 13,9% dans le groupe hydramnios idiopathique et 17,2% dans le groupe hydramnios et diabète. Dans les issues postnatales défavorables il était retrouvé 3,6% d’anomalies génétiques, 5,8% d’anomalies morphologiques, 1,8% de trouble psychomoteurs et 2,7% de décès. Si le diabète n’était pas un facteur de risque d’issue défavorable, le risque était augmenté en cas d’hydramnios sévère ou d’hydramnios nécessitant un amniodrainage précoce (<30 SA). Conclusion : Devant la découverte postnatale d’anomalie en cas d’hydramnios idiopathique ou isolé avec diabète, il est important de répéter les examens morphologiques anténataux voire même d’approfondir le bilan (génétique, biochimique) et de mettre en place un suivi pédiatrique adapté en cas d’hydramnios sévère et/ou précoce.