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PSYCHIATRIE
/ 09-11-2018
Toularhoat Pauline
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Objectif: La schizophrénie est une maladie chronique dont l’évolution peut être marquée par une résistance thérapeutique. De plus en plus de preuves sont retrouvées dans la littérature attestant l’existence d’altérations inflammatoires et immunologiques centrales et périphériques dans la schizophrénie. Parallèlement, la recherche de marqueurs cliniques et biologiques s’est intensifiée ces dernières années, afin de faciliter le diagnostic, évaluer le pronostic et anticiper la réponse thérapeutique. Cependant, peu d’études ont porté sur la recherche de marqueurs permettant d’évaluer le pronostic à court terme au cours d’une décompensation schizophrénique. L’objectif de cette étude était donc d’évaluer la valeur prédictive de données cliniques et biologiques de soins courants sur la réponse thérapeutique immédiate au cours d’une décompensation schizophrénique. L’objectif secondaire était d’évaluer le lien entre ces variables biologiques et l’aspect clinique de la décompensation schizophrénique. Méthodes: Au total, 41 patients ont été recrutés. Les analyses statistiques ont été effectuées sur 31 patients évalués à l’inclusion et à 3 semaines. Les données sociodémographiques, cliniques (évaluées par la PANSS) et biologiques étaient recueillies de manière prospective dans les dossiers des patients. La réponse thérapeutique était définie par une CGI-I ≤ 2 à 3 semaines. Des analyses de régression logistique univariées et multivariées ont été réalisées afin de déterminer les facteurs prédictifs de la réponse au traitement. Résultats: Le nombre de décompensations antérieures, (OR=1,78 IC95% [1,10-2,86] p=0,018) et le sous-score de la PANSS négative à baseline (OR=0,87 IC95 [0,78-0,98] p= 0,027) étaient prédictifs de la réponse thérapeutique à 3 semaines. En ce qui concerne les données biologiques à l’inclusion, les résultats montraient que le profil immuno-inflammatoire évalué par la CRP et la formule leucocytaire n’était pas prédictifs du caractère péjoratif de la réponse thérapeutique. Il n’a pas été retrouvé de corrélation significative entre les variables biologiques et les échelles cliniques. Conclusion: Nos résultats ont montré que le profil immuno-inflammatoire évalué par des variables biologiques de soins courants ne semble pas être prédictif de la réponse thérapeutique immédiate dans la décompensation schizophrénique. L’hs-CRP pourrait constituer un bio-marqueur d’intérêt de par sa meilleure sensibilité, et la CRP pourrait être prédictif de la réponse thérapeutique à plus long terme. Des études seraient nécessaires pour vérifier ces hypothèses. L’évaluation de bio-marqueurs et groupes de marqueurs prédictifs de la réponse thérapeutique dans la schizophrénie constitue un axe de recherche majeur, afin de mieux identifier et traiter plus efficacement les patients susceptibles de résister au traitement.
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