Introduction : L’ostéoporose est une maladie généralisée du squelette dont l’une des conséquences des plus graves est la fracture de l’extrémité supérieure du fémur. À un an d’une fracture ostéoporotique, seulement 15 % des patients bénéficient d’un traitement anti-ostéoporotique. L’objectif de ce travail est de mettre en évidence les difficultés rencontrées par les médecins généralistes d’Ille-et-Vilaine dans le traitement de l’ostéoporose fracturaire post-ménopausique. Méthode : Cette étude qualitative a été menée avec des entretiens individuels semi-dirigés auprès de médecins généralistes d’Ille-et-Vilaine. Résultat : Douze médecins généralistes ont participé à cette étude. Les difficultés pointées portent sur le diagnostic au moment de la fracture, l’adaptation des recommandations en termes de stratégie diagnostique et thérapeutique chez des patients âgés, polypathologiques et polymédiqués. La communication ville-hôpital passant par le compte rendu d’hospitalisation, est jugée peu efficiente par plusieurs médecins de par son contenu et son délai d’obtention. Quelques généralistes craignent les effets indésirables du traitement anti ostéoporotique et constatent un défaut d’observance du médicament de la part des patients. Il est nécessaire de réaliser un travail pluriprofessionnel autour de la prévention des chutes, mais celui-ci est également compliqué à réaliser en médecine de ville, les réseaux existants ne semblent pas connus. Conclusion : Le traitement de l’ostéoporose fracturaire post-ménopausique nécessite une prise en charge globale du patient autour de l’ostéoporose et de la prévention des chutes. Une modification collective des pratiques est nécessaire pour l’améliorer.