Objectifs : Dresser un état des lieux du système de permanence des soins ambulatoires en France : avant la crise ainsi qu’après. Évaluer le système de triage, mis en place dans les différents départements bretons par des chirurgiens-dentistes régulateurs au sein du SAMU, afin de savoir si ce mode de fonctionnement peut être répliqué dans certains territoires. Méthodes : Une enquête quantitative menée sur les 101 départements français a permis de recueillir les données nécessaires afin d’évaluer l’état de l’offre pour la permanence des soins ambulatoires. La consommation en soins urgents quant à elle, a été évaluée via les cotations MCD : majoration spécifique du dimanches et jours fériés. Et la demande a été modélisée via les données d’un Robot de triage virtuel mis en place pendant le confinement. Une évaluation rétrospective de la régulation en Bretagne, effectuée par des chirurgiens-dentistes au sein du SAMU, a été réalisée via les données obtenues sur les 6 premiers mois d’activité. Résultats : Le système de garde en France est très hétérogène dans les différents départements. L’offre, la consommation et la demande en termes de soins urgents est très disparate sur le territoire français. L’offre de soins ajustée à la population (pour 100 000 habitants) varie entre 3,03 et 74,9 avec une moyenne de 22,2 journées. La consommation modélisée par le nombre de MCD ajustée à la population (pour 100 habitants) varie entre 1 et 4057 avec une moyenne de 452. Cependant depuis la crise sanitaire : 19% du territoire français expérimente la régulation. La régulation les dimanches et jours fériés en Bretagne, de juillet à décembre 2020, a permis de gérer à distance 57% des patients appelant le 15 dans les Côtes d’Armor ; 33 % en Ille-et-Vilaine et dans le Finistère ; 61% dans le Morbihan. Conclusion : L’enquête nationale met en évidence une nouvelle réflexion depuis l’épisode COVID : la mise en place d’une régulation dans de nombreux départements. La Bretagne, l’une des régions pilotes de la régulation montre l’efficacité de ce système via des chirurgiens-dentistes travaillant directement dans les locaux du SAMU : ce nouveau modèle pour la France pourrait être répliqué dans d’autres départements.