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Neurosciences, éthologie
/ 04-11-2021
Tanguy Delphine
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La désinhibition est un trouble présent dans plusieurs pathologies neurodégénératives, telles que la démence fronto-temporale de type comportemental (DFTc), et constitue une source de stress majeur dans la vie quotidienne des patients et de leurs aidants. Dans une revue de la littérature, nous avons décrit les troubles de l’inhibition dans les démences, en détaillant les tests permettant de les évaluer, leurs manifestations et les corrélats neuronaux associés. Il s’avère que l’étiologie et les substrats neuronaux de la désinhibition restent mal élucidés, particulièrement pour la désinhibition comportementale. Ce symptôme neuropsychiatrique est classiquement évalué comme une unique composante sur la base de questionnaires renseignés par les aidants. Cette pratique soulève des interrogations méthodologiques concernant le manque d’objectivité, de validité écologique, et de spécificité de ces outils, pouvant expliquer la diversité de corrélats neuronaux retrouvés dans la littérature. Dans ce contexte, nous avons exploré les troubles de l’inhibition comportementale chez les patients DFTc en distinguant trois sous-catégories de désinhibition – la compulsivité, l’impulsivité et la désinhibition sociale – en combinant trois approches : une étude comportementale éthologique en situation écologique, un bilan neuropsychologique et de l’imagerie structurelle. Dans un premier temps, nous avons décrit la manifestation de ces troubles et les déficits neuropsychologiques associés, avant de proposer des pistes de prise en charge non pharmacologique d’après leur contexte d’occurrence. Nous avons ensuite souligné la possibilité de distinguer différents profils clinico-anatomiques de patients DFTc sur la base des observations comportementales de la désinhibition. Enfin, nous avons mis en évidence des réseaux neuronaux distincts sous-tendant la compulsivité et la désinhibition sociale. Ces résultats sont prometteurs pour la détection et la prise en charge de la désinhibition en pratique clinique, contribuant à mieux stratifier les patients pour les essais thérapeutiques à venir. L’investigation de ces troubles dans d’autres pathologies, telles que la maladie d’Alzheimer, permettrait de surcroît d’affiner les diagnostics différentiels sur la base de la désinhibition et d’améliorer ainsi la prise en charge de ces patients.
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