Contexte : Les dysfonctionnements temporo-mandibulaires (DTM) sont responsables de nombreux symptômes et signes cliniques, souvent à l’origine d’un diagnostic difficile. Objectif : L’objectif principal de cette étude était d’estimer la durée moyenne entre l’apparition des symptômes de DTM et la première consultation dans le service Douleurs et Dysfonctionnements de l’Appareil Manducateur (DDAM) du Pôle Odontologie du CHU de Rennes. Les objectifs secondaires étaient d’étudier les liens de corrélation entre cette durée et les caractéristiques de la population, le parcours de soin, les facteurs diagnostiques et cliniques. Matériels et méthodes : Cette étude a été réalisée au moyen d’une enquête rétrospective. 183 patients ont été inclus entre le 1er mai 2020 et le 31 décembre 2020. Deux types d’analyses ont été réalisés: - L’analyse descriptive univariée informe sur les caractéristiques de la population, la description et la durée du parcours de soins, les différents diagnostics et les signes associés.- L’analyse bivariée, permettant de répondre à nos objectifs secondaires, implique l'analyse de deux variables afin de déterminer s’il existe une relation entre elles au moyen d'un test t-de Student pour la comparaison des moyennes ou d'un test du Chi² afin comparer deux pourcentages ou Fischer quand les effectifs étaient faibles. Résultats : L'étude montre une durée moyenne importante (33 mois) entre l'apparition des symptômes de DTM et la première consultation dans le service de DDAM. Le nombre de kilomètres séparant le domicile du patient du CHU de Rennes variait entre 0 et 353 avec une moyenne de 40,7. Une augmentation statistiquement significative du nombre de consultations médicales et paramédicales a été observée lorsque la durée est supérieure ou égale à 12 mois. Conclusion : L'étude a révélé une complexité du parcours de soin des patients souffrant de DTM.