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Médecine
/ 27-10-2017
Soyer Julien
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Introduction : Le suicide est un problème de santé publique, particulièrement en Bretagne, région française la plus touchée par ce fléau. Concernant les appels de patients potentiellement en crise suicidaire, le médecin régulateur (MR) va devoir évaluer le potentiel suicidaire afin d’organiser une prise en charge susceptible d’éviter un passage à l’acte. Notre objectif principal était d’évaluer si l’interrogatoire des MR était conforme aux recommandations afin de proposer un outil qui permettrait d’améliorer et d’homogénéiser les pratiques en régulation. Les objectifs secondaires étaient de comparer les pratiques des médecins régulateurs libéraux (MRL) et hospitaliers (MRH), d’évaluer les décisions engagées, les pratiques selon l’heure de l’appel et la durée de l’appel. Méthodes : Il s’agissait d’une étude observationnelle, descriptive et monocentrique de l’interrogatoire des MR du Morbihan concernant l’évaluation du potentiel suicidaire des patients majeurs présentant une symptomatologie dépressive. Il a été inclus rétrospectivement 100 dossiers de régulation médicale (DRM) dont 50 traités par la régulation hospitalière et 50 traités par la régulation libérale. Ces 100 appels ont été écoutés afin de remplir la grille de recueil de données inspirée de la triple évaluation du potentiel suicidaire selon la méthode « RUD ». Les critères principaux étaient le nombre d’items recueillis par les MR. Les critères secondaires concernaient le type de décision engagée, l’heure et la durée de l’appel. Résultats : L’étude montre que les MR recueillent en moyenne 4,91 (IC 95% : [4,56 à 5,26]) critères sur 10. Les MRH obtiennent un score global significativement plus élevé que celui des MRL (5.38 vs 4.44, p<0.05) en particulier concernant le score d’urgence et de dangerosité sur 3 (2.12 vs 1.32, p<0.05). La décision d’hospitaliser est la plus fréquente (53%), suivi du conseil médical téléphonique (34%), puis du médecin de garde (13%) et enfin de l’avis téléphonique (5%). Il n’y a pas de différence significative dans l’évaluation du potentiel suicidaire selon que l’appel soit passé en nuit profonde ou pendant les pics de régulation (5.50 vs 5.28, p>0.05). Le score est proportionnel à la durée de l’appel (p<0.05). Conclusion : L’évaluation du potentiel suicidaire par les MR du Morbihan n’est que partiellement conforme aux recommandations. Les MRH qui disposent d’un outil de régulation ont des pratiques plus performantes et moins hétérogènes. La diffusion d’un protocole de régulation adapté permettrait de favoriser l’efficience de la régulation en aboutissant à une évaluation plus systématisée du potentiel suicidaire. Une autre étude est nécessaire pour évaluer l’intérêt de ce protocole dans l’amélioration des pratiques des MR.
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