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Les stratégies actuelles de gestion des déchets plastiques se concentrent principalement sur la prévention et la réduction des déchets, et sur l'utilisation de polymères biodégradables tels que les poly(hydroxyalcanoates) (PHAs). Les PHAs sont biosourcés, biodégradables, biocompatibles et non toxiques, ce qui leur confère un rôle important dans l'emballage et dans une moindre mesure dans les applications médicales. Ils peuvent être naturels dérivés de bactéries, ou ynthétisés par polymérisation par ouverture de cycle (ROP) catalysée de β-lactones. Les PHAs naturels presentent une microstructure stéréorégulière isotactique principalement cristalline (configuration R) ce qui les rend cassants. Ils ont également des masses molaires limitées et une fonctionnalité restreinte sur le groupe exocylique -principalement une chaîne alkyle-, ce qui limite leurs propriétés mécaniques et donc leur domaine d'application. Aussi, afin de palier ces limitations, les chimistes des polymères ont recourt à la synthèse chimique par ROP. La ROP des β-lactones conduit à des PHAs bien définis d'une manière stéréocontrôlée (PHAs isotactiques ou syndiotactiques). La synthèse de β-lactones fonctionnelles, nommément BPLFGs (FG = OAll, OnBu, OBn, OTBDMS, OPh, SPh, OiPr, OtBu, OP(O)Ph2), a été réalisée par carbonylation des époxydes correspondants. Certains de ces derniers BPLFGs ont été polymérisés par ROP selon une approche exempte de solvant et de métal (par des activateurs organiques : BEMP, TBD et DBU), où les mécanismes mis en jeu pour produire les PHAs ont été examinés. D'autres BPLFGs ont été polymérisés par ROP par des catalyseurs stéréosélectifs achiraux diamino-bis(phénolate) de yttrium pour produire des PHAs fonctionnels présentant un enrichissement syndiotactique élevé et des masses molaires élevées. Les efforts ont été focalisés sur la compréhension de la relation entre la fonctionnalité du monomère et les substituants des catalyseurs.