De tous les temps les hommes ont vu dans les algues un fort potentiel, tant alimentaire que pour les industries pharmaceutiques, la papeterie, ou dans le cadre de la recherche.Cependant leur nuisance est également connue depuis longtemps. Il semble que, depuis plusieurs années, celles-ci soient plus importantes tant dans leur intensité que dans leur fréquence. En effet les efflorescences algales entrainent de nombreux effets indésirables pour la faune, la flore mais aussi pour la santé humaine.Ce problème d’efflorescence est régional mais aussi mondial. Le premier épisode décrit en Bretagne est apparu en 1983 et les autres se sont étalés jusque dans les années 2007 et encore maintenant. La Bretagne est fortement touchée par les toxines issues de microalgues, dont 3 principales, les toxines diarrhéiques, les amnésiantes et les paralysantes. Chaque toxine entraine des symptômes différents, potentiellement graves. Ces différentes classes de toxines ont été détaillées dans ce travail. Dès les premiers épisodes toxiques constatés en France, un système de surveillance des phycotoxines a été mis en place : le REPHY (réseau de surveillance des phytoplanctons et phycotoxines) sous l’impulsion de l’IFREMER et dont le but est d’éviter que les toxines touchent l’homme, en prélevant régulièrement des échantillons de coquillages sur tout le littoral français et en les analysant. Différentes procédures de surveillance, présentées dans ce travail, ont été ainsi mises en place face à la recrudescence des efflorescences algales et des problèmes de toxicité qui ont pu être signalés chez l’homme.