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Sociologie
/ 20-12-2023
Seguin Mathias
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Généralement qualifié par ses adeptes de révolution sociale, le modèle du rétablissement circule en France depuis les années 2010. Parent proche du développement personnel, prescrivant la recherche prioritaire du bien-être aux patients souffrants de troubles psychiques, il s’est diffusé et hybridé pour s’implanter au sein du secteur de l’action sociale. Cette thèse montre comment ce modèle, fondé sur un rejet des formes institutionnelles de la relation d’aide et concourant à l’effritement des ressources discrétionnaires d’autonomie professionnelle, a paradoxalement été saisi et approprié par un segment du groupe professionnel des travailleurs sociaux. À partir d’une enquête ethnographique de quatre années au sein d’un Centre d’hébergement et de réinsertion sociale parisien, cette thèse démontre que si le rétablissement a été réceptionné par les travailleurs sociaux - au point de revendiquer une nouvelle identité professionnelle – c’est moins en raison des idées qu’il véhicule que du fait de sa logique sociale de circulation, constituée à la manière d’une carrière sociale de conversion religieuse. Dans le contexte d’un secteur d’action publique en proie à une crise d’utilité et de légitimité, le modèle du rétablissement s’illustre par la structuration d’une communauté interprofessionnelle imbriquée, centrée sur la croyance en la capacité salvatrice de sa mise en pratique, accordant à ses membres de nouvelles formes de ressources, valorisées et valorisantes, en marge de celles octroyées par leur appartenance institutionnelle et professionnelle.
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