Les endocardites à bacilles Gram négatif non HACCEK (EI à BGN) sont une infection rare et mal connue, dont l’épidémiologie semble évoluer sur les dernières décennies avec une préoccupation croissante liée à l’antibiorésistance. Nous avons réalisé une étude rétrospective cas témoins, incluant toutes les EI à BGN de janvier 2007 à avril 2020 sur 5 centres hospitaliers français. Au total, ¬61 EI à BGN ont été incluses (2,5 % des endocardites) et comparées à 122 endocardites à autres bactéries. Les bactéries les plus fréquentes étaient Escherichia coli (28 cas) et Klebsiella sp. (10 cas). Par rapport aux autres endocardites, les EI à BGN sont associées à la consommation de drogues intraveineuses, à une néoplasie active et l’épuration extrarénale. La porte d’entrée majoritaire est urinaire. La survie des patients atteints d’EI à BGN est significativement abaissée par rapport aux autres endocardites (60,7 % vs 77,9 %) , et nous n’avons pas mis en évidence de traitement améliorant le pronostic.