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Introduction : Le Service d’Accès aux Soins (SAS) a été mis en place afin d’améliorer la réponse aux demandes de soins non programmés. Méthode : Etude observationnelle descriptive transversale, portant sur les appels reçus par les médecins généralistes à la régulation de Rennes hors période de PDS du 1er mars au 30 avril 2022, dans le cadre du SAS. Résultats : Les 7957 appels analysés étaient presque aussi fréquents entre 18h et 20h (23,5%) qu’entre 14h et 18h (25,4%). Le territoire de PDSA rennais était le plus représenté (38%). La population était féminine (54%) et pédiatrique (31,4% ayant moins de 17 ans). Les hypothèses infectieuses (18,3%), d’une douleur (15,2%), et d’un traumatisme (11,1%) étaient les plus fréquentes, et le conseil médical la décision majoritaire (43,2%). Seuls 10,7% des appels ont été orientés vers un contact médical sous 48h : plus les sujets étaient âgés, plus ils étaient susceptibles de l’être (OR 3,64 [2,92-4,55] après 75 ans). Les appels passés entre 9h et 11h59 ou entre 14h et 17h59 avaient plus de chances d’y aboutir (OR 1,26 [1,09-1,45]), tout comme ceux issus des territoires de Rennes ou Saint-Malo (OR 6,53 [5,43-7,86]), d’EHPAD (OR 1,49 [1,11-2,01]), et ceux émis par un médecin ou un paramédical (OR 1,51 [1,16-1,98]). Conclusion : Il semble exister un déséquilibre entre l’urgence ressentie par les patients et celle estimée par le médecin régulateur généraliste. Améliorer l’éducation à la santé et repenser la rémunération des médecins généralistes pourrait permettre de réduire les recours prématurés au 15 dans le cadre du SAS.