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Médecine
/ 25-10-2021
Rolland Youenn
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L’échographie pleuropulmonaire, véritable alternative aux imageries thoraciques classiques, subit un essor en médecine d’urgence par l’intermédiaire de nombreux travaux ayant mené à de récentes recommandations scientifiques quant à l’intérêt de cet outil échographique dans la prise en charge de patients en détresse respiratoire aiguë. Cependant, il existe une disparité d’utilisation de l’échographie pleuropulmonaire chez les médecins urgentistes en France. L’objectif principal de l’étude est de mettre en évidence les facteurs directement liés à l’utilisation de l’échographie pleuropulmonaire dans la prise en charge d’une détresse respiratoire aiguë de l’adulte en médecine d’urgence. L’objectif secondaire est de rechercher les freins à son utilisation par les médecins urgentistes. Il s’agit d’une étude observationnelle descriptive, déclarative (questionnaire), transversale, multicentrique évaluant les pratiques professionnelles des médecins urgentistes bretons en échographie pleuropulmonaire devant une détresse respiratoire aiguë de l’adulte en médecine d’urgence. Selon le caractère pratiquant l’échographie pleuropulmonaire ou non, les deux groupes sont comparés par l’utilisation de tableaux croisés dynamiques Google Sheet ® puis testés par analyses statistiques multivariées (tests de Student, de Mann-Whitney, de Chi2 et de Fisher) avec un seuil de significativité de 0.05. Les médecins urgentistes perçoivent un grand intérêt pour l’échographie pleuropulmonaire, en particulier dans la prise en charge d’une insuffisance respiratoire aiguë avec signes de gravité pour rechercher un pneumothorax (97.9%), un épanchement pleural liquidien (96.9%) ou un OAP (80.2%). Le sexe masculin (p = 0.0220), la connaissance des recommandations scientifiques (p = 0.0376) ainsi que l’intérêt porté (p < 0.0001) sont significativement associés à une utilisation accrue de l’échographie pleuropulmonaire. Il semble exister un lien directement proportionnel, non significatif, entre le caractère récent du diplôme de spécialisation en médecine d’urgence (p = 0.6810) et la réalisation de l’échographie pleuropulmonaire. Les principaux freins à l’utilisation de l’échographie pleuropulmonaire aux urgences sont le manque ressenti de formation (76%), le manque d’accessibilité du matériel d’échographie (29.2%) ainsi que le manque ressenti d’encadrement (21.9%). La dernière réforme du 3ème cycle des études spécialisées en médecine d’urgence ainsi que les différentes offres de formation continue devraient contribuer à améliorer la formation initiale et continue des médecins urgentistes à l’échographie pleuropulmonaire. Les échographes sont de plus en plus adaptés aux conditions d’exercice des soins urgents et devraient progressivement équiper tous les services d’urgence dans un futur proche.
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