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Médecine
/ 21-10-2019
Renouf Thibault
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Introduction. On estime dans le monde qu’un adulte sur cinq souffrira d’une épisode d’insuffisance rénale aiguë toutes causes confondues lors d’une hospitalisation. La responsabilité des médicaments néphrotoxiques en représente 14 à 21% des cas. Les anti-infectieux comprennent plusieurs classes médicamenteuses. Afin de permettre la guérison, l’administration des anti-infectieux doit prendre en compte plusieurs paramètres notamment pharmacocinétiques et pharmacodynamiques. La majorité des anti-infectieux sont éliminés par voie rénale avec un risque d’insuffisance rénale aiguë au cours de leur administration. Méthodes. Nous avons conduit une étude rétrospective, monocentrique et non contrôlée portant sur les patients âgés de plus de 18 ans hospitalisés sur le CHU de Rennes entre le 01/01/2016 et le 31/12/2018 qui présentaient une insuffisance rénale aiguë imputée à un ou plusieurs anti-infectieux. Les patients ont été sélectionnés via le code N14.1 du PMSI regroupant les « néphropathies dues à d'autres médicaments et substances biologiques ». La récupération rénale était définie par le retour à la classe MRC avant l’épisode d’IRA. Résultats. Parmi les 80 patients inclus, 77,5% des patients ne présentaient pas d’insuffisance rénale chronique avec un DFG médian à 80ml/min. Ils étaient majoritairement traités pour une endocardite infectieuse (29%) ou pour une infection ostéo-articulaires (20%). Les infections étaient documentées dans 92% des cas avec une prédominance de Staphylocoque aureus sensible à la méthicilline. Les antibiotiques majoritairement en cause avec une prédominance des pénicillines M (cloxacilline ou oxacilline) dans 50% des cas administrés à fortes doses (9,3 g/j) suivies par les glycopeptides (vancomycine). Un dosage pharmacologique était disponible dans près de 40% des cas permettant d’identifier un surdosage dans 57% des cas. L’insuffisance rénale aiguë était principalement sévère (stade Failure de la classification RILFE) avec un délai médian de survenue à 4 jours. La toxicité tubulaire était en cause chez 85% des patients. Des médicaments néphrotoxiques étaient prescrits dans 75% des cas. La récupération à la fonction rénale antérieure était observée pour 43,75% des patients à 1 mois. Aucun facteur influençant la sévérité ou la récupération rénale n’a pu être mis en évidence. Conclusion. Tout patient devant recevoir des anti-infectieux à fortes doses est à risque d’insuffisance rénale aiguë devant faire appliquer les mesures générales de néphroprotection. Une surveillance biologique rapprochée et un monitoring pharmacologique dans la première semaine semblent nécessaires.
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