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Psychiatrie
/ 31-10-2018
Remiot Marie-Laurence
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Objectif : Les cellules d’urgence médico-psychologique (CUMP) ont été créées en 1995 suite aux attentats du métro de Paris et ont pour objectif la prise en charge aiguë des sujets exposés à des événements à potentiel traumatique. Au fil des années, les CUMP ont vu leur champ d’intervention s’agrandir au-delà des catastrophes de grande ampleur, sans qu'un cadre le délimitant n’ait été défini. Notre travail a pour objectif principal d’interroger l’homogénéité des pratiques des coordonnateurs des CUMP en termes de réponses face à des situations. L’objectif secondaire consiste en la recherche de lien entre ces réponses et des caractéristiques structurelles des CUMP ou situationnelles des événements à l’origine des demandes de déclenchement. Méthode : Nous avons proposé un questionnaire en ligne à tous les coordonnateurs de CUMP de France via leurs messageries électroniques. Une partie rétrospective du questionnaire interrogeait l’organisation et l’activité de l’année 2017 des cellules. L’enquête en elle-même consistait en des vignettes cliniques génériques avec la consigne d’y répondre par ce qu’aurait proposé le coordonnateur en situation réelle. Résultats : Sur toutes les CUMP de France, 32 nous ont répondu et 30 ont terminé le questionnaire. Les organisations et l’activité sont très hétérogènes d’une CUMP à l’autre. La grande majorité des dispositifs fonctionne sans budget dédié et avec peu de matériels. La composition du pool de volontaires est très hétérogène et interroge sur les capacités de déclenchement. Au niveau des vignettes cliniques, les situations d’attentat ou de catastrophe de masse amènent à une réponse consensuelle de déplacement immédiat. Les situations de l’ordre de la sphère privée et de l’événement individuel n’entrent pas dans le champ d’intervention des CUMP pour la majorité des participants. Les situations où le consensus est le moins évident correspondent à la prise en charge des impliqués indirects, dont la définition de plus en plus extensive pose question. La présence ou non d’un enfant ou l’appartenance à la profession médicale ou non de la victime, dans des situations pourtant similaires entraîne une disparité des réponses qui pose question, en termes de contamination émotionnelle. Enfin, la délégation de certaines actions à d’autres dispositifs (en milieu professionnel ou scolaire) n’est pas proposée par tous les coordonnateurs, ce qui peut poser la question de leur méconnaissance ou de non délégation.Conclusion : Cette enquête amène au constat d’une grande hétérogénéité, tant au niveau des pratiques que de l’organisation et du fonctionnement des CUMP dans notre échantillon et probablement à l’échelle globale nationale. Dans le cadre des travaux d’homogénéisation des CUMP largement entamés, il semble licite que soit envisagée une réflexion sur les critères de prise de décision face à des situations d’alerte appartenant de plus au plus aux événements de la vie courante.
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