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THERAPEUTIQUE
/ 24-09-2020
Rayer Cassandra
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Introduction : les anticorps anti-TNF sont les seules biothérapies remboursées en première ligne dans la maladie de Crohn (MC). En revanche en cas de MC réfractaire à un premier anti-TNF, les possibilités thérapeutiques sont multiples comprenant un second anti-TNF, le védolizumab (VDZ) et l’ustekinumab (UST). Il n’existe actuellement aucune étude comparant l’UST, le VDZ ou l’utilisation d’un second anti-TNF. L’objectif de cette étude était de comparer l’efficacité du VDZ, de l’UST et d’un second anti-TNF après échec d’un premier anti-TNF dans la MC. Patients et méthodes : tous les patients atteints d’une MC active réfractaire à un premier anti-TNF ayant reçu un traitement par UST ou VDZ en deuxième ligne ont été inclus de manière rétrospective au sein de 10 centres tertiaires français. Un groupe contrôle de patients traités par un second anti-TNF (adalimumab ou infliximab) a été réalisé en monocentrique au CHU de Rennes à partir d’une base de données prospective. L’efficacité du traitement a été évaluée par le taux de rémission après la phase d’induction thérapeutique et par la persistance thérapeutique à long terme. Résultats : au total, 203 patients ont été inclus : 90 (44%) ont été traités par de l’UST, 42 (21%) par du VDZ et 71(35%) par un second anti-TNF. Quatre-vingt-six (44%) patients étaient de sexe masculin et l’âge moyen était de 38 (± 14) ans. Le premier anti-TNF avait été interrompu en raison d’une non-réponse primaire chez 42 (21%) patients et pour perte de réponse ou intolérance chez 161 (79%) patients. Une optimisation thérapeutique au cours du premier anti-TNF a été réalisée pour 124 (61%) patients avec un taux résiduel moyen avant arrêt de 8,0 (± 7.7) µg/ml. A l’inclusion, le taux de CRP était en moyenne de 18.0 (±25.5) mg/l. Concernant le taux de rémission après la phase d’induction, il n’y avait aucune différence significative entre les groupes UST, VDZ et second anti-TNF (respectivement 29%, 38% et 44%, p=0,15). Après un suivi moyen de 118 (± 93) semaines, la persistance thérapeutique était plus courte chez les patients traités par ustekinumab. Le taux résiduel d’anti-TNF avant arrêt du premier anti-TNF était un facteur prédictif de rémission et de persistance thérapeutique. En cas de taux résiduel inférieur à 5 µg/ml, les patients traités par un second anti-TNF avaient un taux de rémission après induction thérapeutique ainsi qu’une persistance thérapeutique supérieure aux patients traités par UST ou VDZ (p=0,002 et p= 0,0005 respectivement). Conclusion : ces résultats suggèrent que l’efficacité à court terme de l’UST, du VDZ ou d’un second anti-TNF est similaire en seconde ligne thérapeutique dans la MC réfractaire à un premier anti-TNF avec une persistance thérapeutique plus courte concernant l’UST. En présence d’un taux résiduel d’anti-TNF bas avant modification thérapeutique, l’utilisation d’un second anti-TNF a montré sa supériorité. Une étude randomisée comparant ces différents traitements est nécessaire.
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