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Medecine
/ 24-04-2019
Probert Jamie
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Le pronostic des leucémies aigues lymphoblastiques (LAL) de l’enfant avec translocation (9 ; 22) était historiquement sombre. Depuis l’utilisation des inhibiteurs de tyrosine kinase (imatinib), la survie de ces enfants ne cesse de s’améliorer, atteignant à ce jour 70% à 5 ans, au prix d’une toxicité importante. A partir des données de toxicité non hématologique des 46 patients français inclus dans deux essais successifs (EsPhALL 2004 et 2010), nous avons réalisé une description précise de la toxicité de l’imatinib associé à la chimiothérapie intensive, recherché des facteurs prédictifs de toxicité sévère et décrit le profil de toxicité des enfants décédés en rémission. Les phases les plus toxiques sont l’induction et les deux réinductions (respectivement 87%, 86.5% et 71.6% des patients qui ont présenté au moins une toxicité grade 3 ou 4). Les toxicités de grade 3 ou 4 les plus fréquemment rencontrées sont les toxicités infectieuses, digestives et métaboliques (respectivement 80%, 85% et 80% des patients sur l’ensemble du traitement). Le taux de mortalité en rémission était de 12.5%. Les patients décédés sont tous décédés d’infections sévères et ont tous présenté des infections sévères durant les phases précédentes. Ils ont présenté significativement plus de toxicité grade 3 ou 4 par phase que les patients non décédés (2.42 versus 0.59, p<0.001). Nous n’avons pas mis en évidence d’autre facteur prédisposant aux toxicités sévères dans cette étude. En conclusion, la toxicité de la chimiothérapie intensive en association à l’imatinib est importante. La toxicité infectieuse demeure la principale préoccupation, car elle est majeure en cours de traitement et est à l’origine de 100% des décès en rémission. La toxicité cumulée semble également être un facteur de risque de décès en rémission. Un nouveau protocole est en cours de mise en place, ayant pour but de diminuer l’intensité de la chimiothérapie pour les patients avec facteurs de bonne réponse à la chimiothérapie afin d’en limiter la toxicité tout en maintenant les taux de survie actuels.
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