Aussi loin que l’on puisse remonter dans l’histoire, l’homme a cherché dans les plantes sa nourriture. Dans cette quête, l’homme a aussi fait connaissance avec des espèces agissant sur son esprit et son psychisme, lui donnant l’impression d’avoir reçu des forces surnaturelles ou des dons lui permettant d’entrer en communication avec les dieux. Certaines de ces plantes modifient ses sens, altèrent sa propre perception et celle de son environnement. On nomme ces plantes « hallucinogènes » Les hallucinogènes dits classiques ont pour point commun leur mécanisme d’action : on parle d’hallucinogènes sérotoninergiques. Dans cette thèse nous ne traiterons que des principaux hallucinogènes sérotoninergiques naturels : la psilocybine, la N,N-diméthyltryptamine (DMT) et la mescaline ainsi que les plantes et champignons les plus courants dont sont issus ces composés. Cette thèse a ainsi pour but d’établir une revue bibliographique des connaissances actuelles sur ces trois composés. Bien qu’illégales, ces substances connaissent un regain d’intérêt en Occident depuis quelques années. De nos jours en Occident, la majeure partie de la consommation est à but récréatif, tandis que la pratique rituelle à but spirituel reste courante dans les zones historiques de consommation. Depuis quelques années, les hallucinogènes sérotoninergiques attirent l’attention de la communauté scientifique et font l’objet d’études variées. La psilocybine reste la plus étudiée alors que peu d’études sur la DMT et la mescaline sont menées. Nous commençons à peine à connaître leurs mécanismes d’action. Cependant, les études menées actuellement nous permettent d’entrevoir de nouvelles perspectives thérapeutiques notamment dans l’anxiété, la dépression, les troubles obsessionnels compulsifs, l’algie vasculaire de la face et les addictions.