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But de l’étude : Le parcours de soins coordonnés implique que les patients doivent être adressés aux spécialistes, par exemple les néphrologues, par un autre médecin. Il n’existe cependant pas de recommandations concernant les motifs justifiant le recours à un néphrologue. Notre étude a pour objectif principal de décrire les motifs de primo-consultations en néphrologie dans le territoire de santé 5 de la Bretagne. Méthodes : Nous avons recueilli rétrospectivement les courriers issus des primo-consultations réalisées par les 17 néphrologues du territoire de santé, dans 4 centres, pendant l’année 2014. Dans ces courriers, nous avons relevé le motif de consultation, la spécialité du médecin adressant le patient, ainsi que les principales caractéristiques des patients. Résultats : Nous avons inclus 662 primo-consultations. Le principal motif de consultations était la maladie rénale chronique (68,7%) dont l’insuffisance rénale chronique (56,9%), la protéinurie (7,3%), l’hématurie microscopique (3,3%) et la recherche d’une maladie rénale chronique en présence de facteur de risque (1,2%). Les autres motifs fréquents étaient la consultation de contrôle au décours d’une grossesse compliquée de pré-éclampsie (9,5%), la maladie lithiasique (5,7%), l’hypertension artérielle (3,8%) et les troubles hydro-électrolytiques (3,5%). Les motifs ne relevant pas de la néphrologie représentaient 3,2% des primo-consultations. Les patients ont été adressés par un médecin (99,7%) dont principalement un médecin généraliste (71,9%). Conclusion : Les primo-consultations de néphrologie sont réalisées dans le respect du parcours de soins puisqu’elles font quasiment toutes suite à la demande d’un autre médecin. Les motifs sont appropriés à la spécialité. Le plus fréquent des motifs est la maladie rénale chronique dont notamment l’insuffisance rénale chronique.