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Médecine Générale
/ 21-06-2016
Prang Guillaume
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Contexte : Le tabac en 2016 représentait 6 millions de décès chaque année selon l'OMS, soit la cause de mortalité évitable la plus élevée dans le monde. Des données épidémiologiques manquent pour évaluer l'efficacité de la cigarette électronique (CE) dans la vie réelle. L'objectif est de mesurer la prévalence et l'incidence du sevrage tabagique chez des utilisateurs de CE en soins primaires. On tentera également de trouver la place que pourrait prendre le médecin généraliste (MG) dans le sevrage avec la CE. Méthodes : Il s'agit d'une étude descriptive de cohorte menée de juin 2015 à avril 2016 dans 3 départements bretons. La population étudiée est composée de 310 volontaires, utilisant la CE au moment de remplir le questionnaire et ayant acheté la CE dans un objectif de sevrage et/ou de diminution du tabac. La cohorte est constituée à partir d'un questionnaire disponible chez des médecins généralistes, en CSAPA et en tabacologie. On réalise un suivi à 3 et 6 mois. Le critère de jugement utilisé est l'abstinence tabagique déclarée pendant 4 semaines consécutives. Résultats : Près d'1/4 des utilisateurs de CE n'avaient jamais fais de tentative de sevrage tabagique antérieur. Aucun professionnel de santé n'a été consulté pour arrêter de fumer dans près de 2/3 des cas. Pour autant, le MG a un rôle à jouer pour 68\% des utilisateurs de CE qui consultent en Médecine Générale. Ce rôle consiste à les rassurer d'une éventuelle toxicité (57\%) ou encore à assurer le suivi du sevrage tabagique (14\%). L'abstinence tabagique prolongée a été observée chez 67\% (n=94) des vapoteurs exclusifs à l'inclusion. De plus, l'incidence du sevrage tabagique est de 19\%, Le taux de rechute est de 20\% et le taux de maintien de l’abstinence est de 80\%. Conclusion : La place du MG semble modeste au cours du suivi. Pour prévenir les risques et optimiser l'efficacité de la CE, un accompagnement médical semble nécessaire. Des données épidémiologiques plus précises avec un suivi plus long permettraient de développer une prise en charge individualisée.
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