Contexte : La contraception fait partie de l'activité du médecin généraliste, et est majoritairement sous la responsabilité des femmes. De nombreuses études font cas du souhait des hommes de maîtriser leur fertilité et d'être acteur dans la contraception. Les méthodes masculines proposées à ce jour et validées par l'OMS sont le préservatif masculin et la vasectomie. Deux autres méthodes existent dans quelques centres Français, restant hors AMM : la méthode hormonale par injection intra-musculaire régulière et la méthode thermique remontant les testicules à température du corps humain. Objectif : Déterminer le pourcentage d'avis favorable aux contraceptions masculines actuelles (critère de jugement principal). Faire un état des lieux des connaissances et des pratiques des femmes concernant la contraception masculine et déterminer les potentiels facteurs d'influence (critères secondaires). Méthode : Etude quantitative transversale observationnelle par auto-questionnaire auprès de femmes de 16 ans à la ménopause. Analyses statistiques descriptives par le logiciel Excel et analyses bivariées sur le logiciel R. Résultats : 379 réponses interprétables ont été inclues. Les femmes souhaitaient à 69,66% laisser la contraception à l'homme, sans parler de méthode précise. Elles n'étaient plus que 46,70% à être favorables à une contraception masculine existante après explications des moyens disponibles (critère de jugement principal).Une majorité des femmes estimaient que la contraception n'était pas un poids dans leur quotidien. La méthode la plus acceptable en majorité selon les femmes était une pilule masculine, encore en cours de recherche. Conclusion : Les femmes souhaiteraient laisser la contraception à l'homme, mais les moyens contraceptifs actuels proposés ne les séduisent pas. Il semblerait intéressant de réfléchir au développement de nouvelles méthodes, moins invasives afin de pouvoir proposer une contraception pour tous, dans un objectif de liberté de choix et de maîtrise de sa propre fertilité.