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Medecine
/ 26-09-2023
Poirier Benjamin
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Introduction : De nombreuses cures courtes de corticoïdes sont prescrites par des médecins généralistes dans des indications non-validées par les autorités de santé notamment dans un but antalgique ou anti-inflammatoire. Peu d’études ont étudié le profil d’évènements indésirables de ces cures prescrites en dehors d’une autorisation de mise sur le marché (AMM). Objectif : Déterminer la fréquence de 6 évènements indésirables graves à la suite d’une cure courte de corticoïdes, définie comme étant inférieure à 30 jours. Méthodes : Etude de cohorte rétrospective incluant les adultes de 21 ans et plus affiliés au régime national d'assurance maladie de Bretagne du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2019. L’objectif principal de l’étude consiste à évaluer les taux d’incidence de 6 évènements indésirables graves réunis (fracture, décompensation cardiaque, thrombose veineuse, décompensation psychiatrique, hémorragie digestive, sepsis) déclarés dans les trois mois suivants une cure courte de corticoïdes, prescrite hors-AMM en médecine générale. Résultats : Sur 3 153 544 adultes bretons analysés, 410 775 (13 %) ont reçu une cure courte de corticoïdes. Les patients ayant reçu le plus de cures courtes sur la période d’étude de 2 ans étaient les sujets âgés de 45 à 59 ans (16,4 %) et les femmes (14,8 %). Dans les 3 mois suivant la cure courte, 3,3 ‰ des patients ont présenté un des 6 évènements indésirables graves (critère de jugement principal de l’étude), 2 ‰ des patients ont présenté une fracture, 0,8 ‰ des patients ont présenté une décompensation cardiaque et 0,3 ‰ des patients ont présenté une thrombose veineuse. Les 6 évènements indésirables confondus se sont déclarés majoritairement dans les 30 premiers jours suivant la cure. Les thromboses veineuses et les décompensations cardiaques sont survenues majoritairement sur la période de 1 à 30 jours, tandis que les fractures sont survenues majoritairement sur la période de 31 à 90 jours. Conclusion : Les cures courtes de corticoïdes sont fréquemment prescrites dans la population adulte bretonne, en dehors des indications validées par les autorités sanitaires. Dans un principe de précaution, il semble intéressant de diminuer la prescription de ces cures courtes et d’avoir recours à d’autres thérapeutiques afin de garantir plus de sécurité au patient.
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