Introduction: L’échec de l’interruption volontaire de grossesse médicamenteuse (IVGm) peut avoir de lourdes conséquences telles que le dépassement du terme légal d’avortement et la survenue de malformations congénitales chez le fœtus liées à l’effet tératogène du misoprostol. Objectif : Etudier, dans le cadre du suivi post-IVGm, la corrélation entre un test de grossesse urinaire de faible sensibilité (hCG urinaire) associé à un auto-questionnaire et le suivi standard reposant sur un examen clinique, un dosage sanguin d’hCG et la réalisation d’une échographie si besoin. Méthodes : Etude prospective incluant les patientes venues à la visite post-IVGm entre Avril et Septembre 2017. Avant la consultation médicale, elles ont réalisé un test d’hCG urinaire, répondu à un auto-questionnaire et donné leur opinion sur le succès de l’IVGm. Ce dernier est défini par une évacuation complète du produit de conception sans recours à une aspiration chirurgicale ou à une nouvelle prise de médicaments abortifs. Résultats : Inclusion de 133 patientes. Le taux de succès de l’IVGm était de 94,0%. Concernant les échecs, on compte deux grossesses évolutives (1,5%) et six rétentions (4,5%) traitées soit par aspiration chirurgicale soit par une nouvelle prise de misoprostol. La sensibilité du test de Bhcg urinaire associée à l’opinion de la patiente est de 100%, la spécificité de 89,6%, la valeur prédictive positive de 38,1% et la valeur prédictive négative de 100% avec un index de Youden de 0,89 et un coefficient kappa de 0,51. Conclusion : Etant donné la grande efficacité de l’IVGm, la plupart des patientes ne nécessitent pas de suivi médical pour établir son succès. Notre étude montre que les patientes sont capables avec un test de hCG urinaire et un auto-questionnaire d’évaluer l’efficacité de l’IVGm.