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Médecine générale
/ 23-06-2022
Piedavent Lolita
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Introduction : En raison d’une forte exposition aux violences liées au parcours d’exil, la population migrante s’avère être à risque de développer un état de stress post traumatique. Malgré cette prévalence, ses présentations multiples ainsi que les obstacles linguistiques et culturels en font un diagnostic peu aisé. La littérature témoigne des difficultés auxquelles sont notamment confrontées les médecins généralistes face à ce diagnostic et les possibilités d’orientation thérapeutique de ces patients. Cette étude qualitative recueille les témoignages de soignants impliqués dans la prise en charge de ce syndrome auprès des populations exilées en Bretagne, afin d’améliorer le réseau de soin autour de cette problématique. Méthode : Une étude qualitative a été réalisée auprès de soignants impliqués dans la prise en charge de l’état de stress post traumatique en Bretagne. Au total, 10 entretiens ont été menés entre septembre 2021 et février 2022. Ils ont été retranscrits en verbatim puis analysés selon une méthode thématique. Résultats : La prise en charge de l’état de stress post-traumatique auprès de patients exilés engendre un travail réflexif particulièrement singulier. Faute de formations dédiées et de recul, elle s’appuie principalement sur l’expérience et les formations personnellement engagées. Par le biais d’une position d’écoute et de reconnaissance du traumatisme, la résilience peut être entreprise. L’absence de prise en charge est lourde de conséquences pour l’individu et empêche son inscription dans la société. Le risque suicidaire est majeur. Ainsi les enjeux de cet accompagnement s’inscrivent dans un raisonnement de santé publique. Les soignants impliqués sont néanmoins contraints de travailler dans des conditions restrictives et les possibilités de relai vers les institutions publiques sont limitées. Ils sont donc amenés à se tourner vers les médecins généralistes qui sont peu expérimentés à prendre en soin cette pathologie et estiment de pas être assez formés. Par ailleurs, l’impact de cette activité, empreinte de charge mentale, nécessite une supervision efficace des soignants. Discussion : : Le maillage du soin autour des patients exilés doit être utilisé par l’ensemble des professionnels de santé et du social. Une formation concernant la problématique d’état de stress post-traumatique pourrait être apportée aux médecins généralistes afin d’en faciliter le dépistage et l’orientation. La sensibilisation des secteurs psychiatriques et médico-sociaux permettrait de rompre les appréhensions autour de cette population et d’étendre l’offre de soin, qui se résume actuellement à quelques soignants engagés exposés au risque d’épuisement professionnel.
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