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Introduction : Depuis plusieurs années, l’échographie est un outil diagnostic qui devient de plus en plus utilisé par les médecins urgentistes au sein des services d’urgences mais également, et depuis peu, dans les SMURs. Le but de cette étude est de connaître la répartition des motifs de réalisation des échographies en pré-hospitalier ; puis d’évaluer l’impact thérapeutique et diagnostic de celle-ci. Matériel et méthode : Dans cette étude prospective observationnelle monocentrique de 4 mois, de mai 2022 à Aout 2022 au SAMU du CHU de Rennes, incluant 53 patients, nous avons documenté l’ensemble des missions réalisées par les médecins urgentistes, internes urgentistes ou internes d’anesthésie-réanimation réalisant une échographie au cours d’une intervention. Le protocole séparait les examens en 5 types d’échographies ETT, échographie pleuro-pulmonaire, échographie abdominale, échographie réno-vésicale et échographie 4 points. Les modifications de thérapeutiques ou de diagnostic au cours du transport, ainsi que le temps d’examen étaient notées au décours de l’intervention dans un document anonymisé à l’arrivée des équipes. Résultats : A l’issus des 4 mois d’inclusion, les 5 motifs où l’échographie a été le plus utilisées sont les traumatismes (39,6%), les douleurs thoraciques sans traumatisme (28,3%), les arrêts cardio-respiratoire (9,4%), les problèmes cardiaques (7,5%) et les problèmes respiratoires (7,5%). Elle semble confirmer le diagnostic clinique dans 47,2% des cas, l’infirmer dans 18,9% des cas et ne pas le modifier dans 34% des cas. L’échographie conduit à une modification de la thérapeutique dans 37,7% des interventions. L’échographie est en accord avec l’examen de radiologie intra-hospitalier dans 82.2% des cas. Conclusion : Malgré la faible utilisation de l’échographie en pré-hospitalier par les médecins au Samu de Rennes, l’échographie semble être utile dans certains motifs d’intervention. Elle conforte l’urgentiste dans son diagnostic et peut amener à rectifier une thérapeutique entreprise ou à sécuriser une thérapeutique à entreprendre sans modifier pas la durée totale d’intervention. Le fort accord diagnostic entre le diagnostic extra-hospitalier et intra-hospitalier souligne que les médecins formés à l’échographie sont performants en extra-hospitalier.