Contexte : Les Bisphosphonates(BP) sont utilisés de longue date dans le traitement de l’ostéoporose(OP) et des métastases osseuses des cancers, en particulier du sein et de la prostate. Leur efficacité sur la morbi-mortalité n’est plus à démontrer, la tolérance est acceptable et les effets indésirables graves, rares. L’objectif principal de cette étude est d’identifier les connaissances, les pratiques, perception et les difficultés des médecins généralistes(MG) concernant le traitement de l’OP puis trouver de nouvelles pistes pour améliorer les pratiques et les messages de formations.Methodes :Nous avons réalisé une enquête qualitative par des entretiens semi dirigés à partir d’un échantillon de treize MG de la région de Bretagne entre Juin 2017 et Mai 2018, avec une retranscription puis une analyse thématique de ces entretiens.Résultats : Les BP et l’OP n’intéressent pas. La représentation des BP est mauvaise, son efficacité est douteuse, l’ostéonécrose de la mâchoire fait peur. Le dépistage et le suivi de l’OP, pathologie connue pour être silencieuse, chronique et accompagnée de complications graves, n’est pas intégré dans la pratique usuelle, les moyens de dépistage ne paraissent pas fiable.Conclusion: Les professionnels de santé, en première ligne les MG, manquent de connaissance et de formations. Sensibiliser dès le cursus universitaire, optimiser l’intégration du patient dans une prise en charge globale, homogène et pluridisciplinaire (médicale et paramédicale) permettraient d’améliorer l’observance, la tolérance et l’efficacité et devraient améliorer l’instauration des BP par le MG. Le développement des filières (« FLS » en anglais) à la sortie de l’hôpital, qui sont insuffisantes à ce jour mais bénéfiques, est à poursuivre et à promouvoir.