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diplôme d'état de docteur en médecine
/ 18-10-2019
Pare Hélène
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INTRODUCTION : L'endométriose est une maladie inflammatoire chronique oestrogéno-dépendante fréquente, touchant 10-15% des femmes. Sous forme d’endométriose pelvienne profonde (EPP) elle peut être associée à une infertilité dans 30 à 50% des cas. Les données de la littérature actuelle ne permettent pas de conclure sur la meilleure stratégie thérapeutique à adopter chez les patientes infertiles atteintes d’EPP entre la chirurgie première ou la prise en charge en aide médicale à la procréation (AMP) première par fécondation in vitro (FIV). MATERIEL ET METHODE : Entre le 1er janvier 2010 et le 1er janvier 2017, ont été incluses les patientes majeures présentant une EPP sans atteinte digestive et une infertilité, qui étaient prise en charge en AMP première par FIV au centre hospitalier universitaire (CHU) de Rennes. Le critère de jugement principal était le taux de naissances vivantes après 1 ,2 ou 3 cycles de FIV. Notre population a secondairement été comparée avec des patientes infertiles atteintes d’EPP sans atteinte digestive prises en charge en chirurgie dans notre centre. RESULTATS : Notre population incluait 52 patientes permettant l’analyse de 89 cycles de FIV. Le taux de naissances vivantes était de 55,8% (29 patientes) et le taux de naissances vivantes après éventuel 4e cycle de FIV était identique. Il n’y a pas de différence significative en termes de taux de grossesse (p=0,57), de taux de fausses couches spontanées (p=0,88) ni de taux de naissances vivantes (p=0,07) obtenues après comparaison avec la population d’étude prise en charge en chirurgie première. CONCLUSION : Après prise en charge en AMP première la moitié des patientes ont obtenu au moins une naissance vivante dans un délai médian de 12 mois après le 1er cycle de FIV. La prise en charge en chirurgie ou en AMP première en cas d’EPP au sein du CHU de Rennes ne donne pas de résultats significativement différents en termes de naissances vivantes obtenues. Néanmoins la chirurgie laisse la place à la possibilité d’obtention d’une grossesse spontanée. Seule une étude randomisée des patientes infertiles avec EPP sans atteinte digestive pourrait statuer sur la prise en charge première préférentielle.
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