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Medecine
/ 27-10-2016
Orvoen Adélie
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Introduction : Chez l’enfant, faire la distinction entre un souffle cardiaque fonctionnel et un souffle organique, parfois seul témoin d’une cardiopathie congénitale, n’est pas chose aisée. De nombreuses études confirment les limites des médecins généralistes dans ce domaine. Quelles en sont les origines ? Matériels et Méthodes : Etude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 18 médecins généralistes du bassin rennais. Résultats : Les connaissances théoriques des médecins généralistes sont limitées et parfois confuses. Leur attitude pratique en présence d’un souffle infantile n’est pas harmonisée. La demande d’avis spécialisés est souvent hâtive, influencée par l’anxiété des parents et la notion de responsabilité médicale (certificats sportifs). Ce manque d’aisance est en partie dû à l’appauvrissement des connaissances sémiologiques, une formation universitaire limitée ou inadaptée, un manque d’expérience et de pratique, la banalisation des examens complémentaires et l’absence de recommandations précises. Des facteurs extrinsèques tels que le difficile examen de l’enfant agité, la fatigue, le stress, le manque de temps limitent aussi les capacités diagnostiques. Les médecins généralistes sont demandeurs d’une amélioration de la formation des étudiants, plus aboutie et orientée à l’activité future de médecin généraliste, ainsi que de remises à niveau régulières durant l’activité. Conclusion : La précarisation financière du système de soins français et la pénurie de médecins, notamment spécialistes, obligent aujourd’hui le généraliste à rationaliser sa stratégie diagnostique. Le manque d’aisance et la crainte de méconnaitre une pathologie potentiellement grave motivent souvent le recours rapide au spécialiste, alors même que l’urgence est relative. L’amélioration des compétences semble donc nécessaire pour faciliter l’identification des nombreux souffles bénins ne nécessitant aucune prise en charge particulière.
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