Introduction : La médecine générale est une spécialité appréciée lors des choix à l’Examen Classant National, du fait de son exercice ambulatoire singulier. Mal connue des étudiants, son exercice libéral peut générer des désillusions pendant l’internat motivant alors un droit au remords. Ce droit permet aux internes de changer de spécialité jusqu’au 4ème semestre de l’internat Objectif : Etudier les motivations et les enjeux d’un parcours de droit au remords de la médecine générale vers une autre spécialité médico-chirurgicale. Méthodes : Etude qualitative par entretiens individuels semi-directifs réalisée auprès de onze médecins du grand Ouest. Les données ont été analysées par théorisation ancrée. Résultats : Le choix initial de la médecine générale était motivé par l’attrait de l’exercice libéral, synonyme de liberté et d’autonomie, et par la polyvalence de la spécialité. La découverte lors de l’internat d’une nouvelle spécialité médico-chirurgicale, plus appréciée, était la principale motivation du choix de changement de spécialité. Les singularités de l’exercice libéral comme l’isolement et la charge de travail administratif ont également motivé ce choix. Le passage en médecine générale a été vécu comme une expérience positive amenant les médecins concernés à plus de tolérance et une meilleure communication envers leurs confrères libéraux. Conclusion : L’aspect libéral de la médecine générale nécessite d’être plus connu et développé dans le cursus des étudiants et des internes. L’acquisition de connaissances et de compétences dans la gestion des tâches administratives pourrait rassurer les jeunes médecins et les rendrait plus sereins pour une éventuelle installation.