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Sciences économiques
/ 19-02-2016
N'Dah Hartmann
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Ces deux dernières décennies ont été marquées par une montée spectaculaire des marchés boursiers des pays en développement. Cette augmentation de l’activité boursière a favorisé, selon certains auteurs, l’amélioration des performances économiques de quelques pays dits émergents. Cependant, les pays africains peinent encore à bénéficier des avantages liés à l’activité boursière, compte tenu de l’étroitesse,de la faible liquidité et de l’inefficience de leurs marchés boursiers. Les marchés boursiers de ces pays accusent un retard manifeste par rapport aux pays en développement des autres continents. Cette thèse examine les facteurs qui expliquent le niveau de développement des marchés boursiers des pays en développement en général, et des pays africains en particulier à partir d’un échantillon de 106 pays. L’analyse empirique est articulée autour des tests statistiques et économétriques. Les résultats montrent que le capital social mesuré par la confiance influence considérablement le développement des marchés boursiers dans les pays en développement. Cette confiance, puisqu’elle est très faible en Afrique, explique le retard des marchés boursiers africains par rapport aux marchés des pays en développement des autres continents. Par ailleurs, la faiblesse de la confiance en Afrique est due à l’hétérogénéité des populations caractérisées par une forte fragmentation ethnique, linguistique et religieuse. Les résultats montrent également que le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication influence positivement le développement des marchés boursiers à travers la réduction des coûts des transactions. Enfin, le développement des marchés boursiers africains est également compromis par leur ouverture précoce au reste du monde. En effet, l’ouverture financière affecte négativement l’activité boursière dans ces pays. Pour favoriser l’essor des bourses africaines, il est donc nécessaire de prendre un certain nombre de mesures. Il s’agit d’améliorer l’environnement institutionnel de manière à mieux protéger les propriétaires de capitaux afin de réduire l’effet de la faiblesse de la confiance ; de mettre en œuvre une politique qui favorise le brassage socioculturel entre les populations ; d’œuvrer pour augmenter le nombre d’entreprises cotées sur les marchés boursiers à travers l’ouverture au privé du capital des sociétés étatiques par le biais de la bourse ainsi que des mesures incitatives vis-à-vis des entreprises privées et enfin de promouvoir le développement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication.
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