Madagascar, pays riche par son sol et son sous-sol, sa population multiculturelle, ses paysages et l’absence de guerres et conflits, est classé parmi les pays les moins avancés. Des différentes crises politiques ainsi que des évènements météorologiques découlent un sentiment d’insécurité et d’instabilité économique parmi la population en majorité rurale, dus à la corruption qui touche tous les secteurs de l’île, la mauvaise qualité des infrastructures, les manques de moyens et de personnel. C’est dans ce contexte d’extrême pauvreté que l’on relève chaque jour un nombre croissant de petites filles ayant recours à la prostitution de survie. Ces jeunes filles mineures sont exposées aux risques de grossesses précoces, de transmission de maladies sexuellement transmissibles et du VIH, en plus des violences physiques et psychologiques qu’elles subissent. En moyenne, leur scolarité atteint le niveau primaire quant à l’hygiène, la puberté et la sexualité, elles n’en ont pas de connaissances voire très peu. Si nous voulons apporter une aide à ces jeunes filles, il est nécessaire d’étudier dans quel engrenage naît ce phénomène pour pouvoir le comprendre et tenter de trouver des solutions efficaces et viables sur le long terme. Ces aides pourront donc prendre plusieurs formes, tant au niveau de l’éducation, de la santé que de la lutte contre la pauvreté des familles elles-mêmes.