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Actuellement, l’évaluation radiographique de la dimension intermaxillaire est évaluée à partir d’une téléradiographie en norma-frontalis. Le développement du « Cône Beam » (Cone-Beam Computed Tomography [CBCT]) permet une exploration tridimensionnelle et ouvre de nouvelles perspectives, comme le souligne la Haute Autorité de Santé. Si l’analyse céphalométrique 3D se développe, les données manquent afin de valider la prescription de cet examen en routine clinique compte tenu de l’irradiation plus importante. L’objectif de ce travail est de faire une revue de littérature sur la détermination de la dimension transversale intermaxillaire au moyen du CBCT. Plus particulièrement, il s’agit de cibler les raisons qui ont mené les investigateurs à l’utilisation de mesures transversales, les populations étudiées, les modalités d’imagerie, les mesures réalisées et leurs conditions de recueil. Une revue de la littérature existante a été effectuée sur Pub Med entre 2008 et 2018. Au final, 33 articles ont été retenus selon différents critères d’éligibilité. Les études répondaient à un objectif diagnostique ou thérapeutique. Les critères d’inclusion et d’exclusion observés étaient multiples et relevaient de caractéristiques démographiques, cliniques, radiologiques, médicales ou thérapeutiques. Concernant les modalités d’acquisition de l’imagerie, on trouve peu de concordance entre les études. 212 mesures différentes ont été relevées. Près de 42% des études avaient, au préalable, orienté leurs images et définis leurs plans de coupe. A propos de l’évaluation de la partie basale postérieure du maxillaire, de la mandibule, de la voûte palatine, de la suture inter-maxillaire et des fosses nasales, des mesures similaires ont été retrouvées dans plusieurs études. Néanmoins concernant le périmètre et la largeur d’arcade, la version dentaire, l’os alvéolaire et la partie basale antérieure du maxillaire peu de concordances dans les repères choisis ont pu être observées. Un contrôle de fiabilité de recueil des données a été mis en place pour 91% des études. La littérature actuelle montre l’intérêt du sujet ; néanmoins malgré de nombreuses études utilisant la céphalométrie 3D, il n’existe pas de consensus sur les modalités d’acquisition pour cette indication ni de repères cohérents standards testés et validés. Sa prescription en routine clinique ne pourra se faire qu’à partir d’une diminution de l’irradiation et la détermination de critères diagnostiques issus de la recherche en cours.