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PSYCHIATRIE
/ 22-11-2016
Meynaud Quentin
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La psychiatrie périnatale s'est formellement constituée comme spécialité dans le milieu du vingtième siècle en Grande-Bretagne. Elle a connu son essor en France à partir des années 1980. Elle répond à une nosographie et à une clinique particulières, que ne reflètent qu’imparfaitement les classifications existantes. À Rennes, elle est exercée par l'Unité de Psychologie et de Psychiatrie Périnatale (U3P). L’unité associe soins ambulatoires, psychiatrie de liaison et visites à domicile et assure un enseignement et une recherche spécialisés. Elle ne comprend pas de lits d’hospitalisation mère bébé dont l’intérêt a été démontrée notamment pour l’évolution à court et à long terme de la dyade mère-enfant et pour la réduction du taux de suicides. Nous avons souhaité analyser le fonctionnement et l'activité clinique de cette unité. Pour cela, nous avons réalisé une étude descriptive sur l'année 2015. Nous estimons que l'unité a rencontré 30 à 48 % des situations périnatales présentant un trouble psychique sévère sur son secteur d'intervention. Les patientes reçues présentaient majoritairement des troubles anxio-dépressifs sévères. La majorité (76,01%) n'ont pas nécessité de relais ambulatoire. Nous retrouvons une forte proportion de patientes traitées par médicaments psychotropes en période anténatale (78,69%) et surtout un taux d'hospitalisation d’indication psychiatrique, pour 9,42 % des patientes qui pour la plupart ont été séparées de leur enfant, ce qui souligne les difficultés de l'absence d'unité mère-bébé. Nous avons ensuite rassemblé et discuté un certaine nombre de concepts psychopathologiques et philosophiques qui nous paraissaient pertinents pour caractériser la complexité des processus psychiques qui se jouent en particulier pour la mère, et ce dès la formulation du désir d'enfant. A une époque où la périnatalité et la parentalité sont très influencées par le discours médiatique, il semble important que les évolutions des structures de soin en psychiatrie périnatale se fassent en évitant la culpabilisation des parents, et en y associant tous les soignants et acteurs de la périnatalité.
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