Contexte : La naupathie est une pathologie fréquente et méconnue où l’automédication est la règle malgré ses risques. Des thérapeutiques médicamenteuses et de désensibilisation existent et semblent efficaces et pourtant aucun parcours de soins n’est défini pour cette pathologie. Objectif : Trouver un consensus afin d’établir un parcours de soins pour le patient atteint de naupathie. Méthode : Utilisation d’une procédure de consensus Delphi incluant trente-six participants formant un groupe d’experts hétérogène. L’étude est constituée de deux tours de questionnaires structurés entre lesquels une revue de littérature a été réalisée. Le consensus final a été conclu au second tour devant une stabilité des résultats. Enfin, un dernier tour a permis d’évaluer une fiche synthèse. Résultats : Nous sommes parvenus à mener chaque tour avec un taux de participation suffisant pour une interprétation valide du consensus. Le rôle du médecin généraliste est central dans la prise en charge, le médecin ORL intervenant en cas d’atypie ou de gravité particulière. Les anti-histaminiques H1 apparaissent comme les traitements médicamenteux de première intention suivis de la scopolamine, uniquement chez l’adulte et en cas de balance bénéfices/risques favorable. La rééducation vestibulaire semble efficace pour la désensibilisation et son organisation relève du médecin ORL et du kinésithérapeute vestibulaire. Conclusion : La naupathie est une pathologie fréquente de médecine générale qui mérite notre intérêt. Le médecin généraliste est un acteur majeur aussi bien sur le plan diagnostique que thérapeutique. Si la rééducation relève d’acteurs spécialisés, elle n’en est pas moins une stratégie thérapeutique d’avenir devant être orchestrée depuis le cabinet du médecin généraliste.