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Hépatogastro-entérologie
/ 15-03-2019
Lucidarme Camille
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Introduction : Il existe peu de données dans la littérature sur la désescalade thérapeutique des biothérapies dans les maladies inflammatoires de l'intestin (MICI). Le but de l’étude était de définir le taux de rechute après désescalade de l'infliximab (diminution de dose ou espacement de l’intervalle entre les perfusions) chez les patients atteints de MICI en rémission et d’évaluer les facteurs prédictifs de rechute. Méthode : Tous les patients suivis au CHU de Rennes entre juin 2012 et septembre 2017 pour une MICI en rémission clinique (indice Harvey Bradshaw <4 ou Mayo Score <2) et biologique (CRP <5 mg/L) sous infliximab ayant expérimenté une desescalade ont été inclus. Deux groupes ont été définis : celui de la désescalade basée sur la rémission clinique seule (taux résiduel d’infliximab non disponible ou <7 mg/L) et celui de la désescalade basée la rémission clinique et un taux résiduel d’infliximab >7 mg/L. Le critère de jugement principal était la rechute clinique avec nécessité d’optimisation thérapeutique. Une analyse actuarielle a été effectuée. Résultats : Un total de 146 désescalades a été recensé chez les 96 patients. Parmi eux, on comptait 57 hommes (53%) de 36 ans d’âge médian. Une majorité de patients étaient atteints de maladie de Crohn (MC) : 65 (68%) dont 43 (72%) de phénotype inflammatoire selon la classification de Montréal, 27 (28%) avec antécédent de résection iléale et 22 (14%) avec atteinte périnéale. Sur les 31 patients atteints de rectocolite hémorragique (RCH), 17 (55 %) avaient une pancolite. Parmi les 146 désescalades, 54 (37%) étaient basées sur la rémission clinique seule et 92 (63%) sur la rémission clinique et un taux résiduel d’infliximab >7 mg/L. Deux principaux types de désescalade étaient objectivés : une réduction de la dose de 10 à 5 mg/kg (30 (20%)) et une augmentation de l’intervalle de 2 semaines entre les perfusions (90 (62%)). Les probabilités cumulées de rechute après désescalade étaient respectivement de 16% et 47% à 1 et 2 ans. La RCH était associée à un risque accru de rechute (HR = 3,2, p = 0,005). À l'inverse, la combo thérapie initiale (HR = 0,39, P = 0,0110) et la désescalade adaptée à l’Infliximabémie résiduelle (HR = 0,45, p = 0,024) étaient associées à moindre risque de rechute. Il existait une bonne corrélation entre les concentrations avant et après désescalade (corrélation de Spearman ρ= 0,67, p <0,0001) : la diminution de dose de 10 à 5 mg/kg ou l’augmentation de 2 semaines de l’intervalle diminuant de moitié les concentrations résiduelles d’infliximab post-désescalade. Conclusion : Le dosage du taux résiduel d’infliximabémie semble être une condition nécessaire pour diminuer le risque de rechute avant d’envisager une désescalade thérapeutique. Il permettrait en estimant le taux post-désescalade de maintenir des concentrations thérapeutiques.
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