Contexte : Le médecin traitant et l’infirmier libérale sont en première ligne pour assurer la continuité des soins du patient diabétique. Véritable enjeu de santé publique, l’objectif affirmé est de limiter les complications et donc de réduire la morbi-mortalité. Probablement en raison de leur isolement géographique, les professionnels de santé de la communauté professionnelle territoriale de santé « Presqu’îles en mer » témoignent de leurs difficultés d’accès et de continuité aux soins. Objectif : Evaluer les manquements ressentis par les médecins généralistes et infirmiers du territoire ainsi que leurs attentes concernant la prise en charge des patients diabétiques de type 2. Proposer une filière de soins spécifiques centrée autour du patient. Méthode : Etude qualitative descriptive par des entretiens semi-dirigés auprès de médecins généralistes et IDE exerçant sur le territoire de la CPTS. Résultats : Entre février et juillet 2020, 21 entretiens ont été réalisé. Les principales difficultés évoquées par les professionnels étaient l’adhésion et l’observance du traitement ainsi que le suivi des recommandations et l’isolement géographique du territoire complexifiant notamment la prise en charge des complications. Les patients témoignent aux médecins et infirmiers leur vécu difficile de la maladie et un manque d’informations médicales concernant la nutrition et l’activité physique adaptée. Les professionnels interrogés plébiscitent des rappels théoriques réguliers sur la maladie et réclament un accès aux soins spécialisées plus aisé. Plusieurs axes d’amélioration sont proposés et seront à évoquer en groupe de travail pour juger de leur pertinence et faisabilité. Conclusion : Pour renforcer les possibilités thérapeutiques actuellement disponibles, une filière de soins spécifique animée par un groupe de travail semble recueillir l’adhésion des professionnels de terrain. Un classeur de suivi est proposé comme support afin de faciliter le suivi du patient, disponible pour l’ensemble des soignants. A l’avenir, ce classeur pourrait évoluer vers un moyen de communication informatisé inter professionnel qu’il reste à définir