|
|<
<< Page précédente
1
Page suivante >>
>|
|
documents par page
|
Tri :
Date
Titre
Auteur
|
|
médecine générale
/ 24-05-2019
Lorendeau Alice
Voir le résumé
Voir le résumé
Objectif : dans le cadre du système de santé, les personnes trans vivent régulièrement des discriminations à l’origine d’un défaut d’accès aux soins. L’objectif de l’étude était de décrire les freins et difficultés matériels d'accès aux traitements hormonaux de personnes trans en France. Méthode : une étude quantitative a été réalisée par questionnaires envoyés aux personnes concernées, recrutées via des associations trans françaises (Ouest-Trans, ISKIS, RITA) et les réseaux sociaux. Une analyse statistique descriptive a été réalisée à partir de ces questionnaires. Résultats : 162 personnes personnes trans ont répondu entre décembre 2018 et janvier 2019. 25 % des personnes ont déjà subi des refus de soins. Les personnes effectuent en moyenne 76,23 km pour se rendre sur le lieu des rendez vous médicaux. 21,6 % des personnes ont du payer des passements d'honoraires, et 29,38 % ont du payer des hormones sans possibilité de remboursement. 46 % des personnes ont du fournir une attestation psychiatrique avant l'initiation des traitements. 75 % des personnes ayant du fournir une attestation psychiatrique n'en ont pas ressenti de bénéfice pour elles-mêmes. La prise en charge initiale par un.e endocrinologue versus un.e médecin généraliste entraîne des différences significatives concernant les déplacements, les frais engagés, et la nécessité de fournir une évaluation psychiatrique. Conclusion : les personnes trans subissent des discriminations directes en termes d'accès aux soins. L’accès aux traitements hormonaux est rendu difficile par la nécessité d'effectuer de longs trajets pour se rendre aux rendez-vous médicaux et le fait d'engager des frais non remboursés, au sein d'une population précaire. L'évaluation psychiatrique expose les personnes à de nouvelles violences. Être suivi.e initialement par un.e médecin généraliste travaillant en lien avec des associations trans semble limiter de façon conséquente ces difficultés. Ainsi, la création de réseaux mixtes alliant professionnel.le.s de santé et associations trans est à encourager. Enfin, la dépsychiatrisation complète des transidentités est une nécessité pour limiter les difficultés d'accès aux soins et surtout enrayer les discriminations et violences médicales que les personnes subissent.
|
|
|<
<< Page précédente
1
Page suivante >>
>|
|
documents par page
|