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Médecine Générale
/ 18-01-2018
Loncle Adrien
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Introduction : Les infections à gonocoque sont en recrudescence en France, ainsi que le nombre de souches résistantes aux antibiotiques. Matériel & Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle multicentrique rétrospective. Elle reprend les cas d’infections à gonocoque, diagnostiquées par PCR Neisseria gonorrhoeae positive, documentées au sein des Hôpitaux et des laboratoires de villes participant au réseau sentinelle biologique RENAGO ainsi que des professionnels de santé, libéraux, participant au réseau sentinelle clinique RésIST dans les département d’Ille et Vilaine et du Morbihan. La description des cas repose sur un recueil standardisé de données cliniques et biologiques. Résultats : Du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2016, 245 dossiers de patients présentant une infection à gonocoque ont été étudiés. Les patients présentaient les caractéristiques suivantes : l’âge médian était de 25 ans avec un sex ratio de 1.55 H/F. Les principaux lieux de recrutement étaient les Cabinets de Médecine Générale pour 122 patients, les Urgences Gynécologiques pour 45 patientes et le SAU pour 17 patients. Les infections diagnostiquées ont été : une Urétrite (59 cas), une Infection Génitale Haute (40 cas), une Cervicite (12 cas), une Anite-Rectite (11 cas), une Arthrite (4 cas), une Forme Asymptomatique (3 cas), une Orchyépididymite (2 cas), une Endocardite Infectieuse (1cas), une Conjonctive (1 cas) et une Pyélonéphrite (1 cas). Une co-infection par le VIH était retrouvée dans 3.3% des cas. Une co-infection par Chlamydiae trachomatis était retrouvée dans 16.3% des cas. La culture était positive à N. gonorrhoeae chez 60% des patients. L’analyse de la Concentration Minimale Inhibitrice (CMI) de CEFTRIAXONE était < 0.12 mg/l dans 99.4% des cas. Dans un cas, elle était > 0.12 mg/l. La CMI de CEFIXIME était < 0.12 mg/l dans 98.1% des cas. 70.2% des patients ont bénéficié d’un traitement efficace et 59.5% des patients ont bénéficié d’un traitement adapté aux recommandations actuelles. Conclusion : Cette étude confirme la place importante du médecin généraliste dans la prise en charge des infections à gonocoque, dont l’émergence reste préoccupante. Le risque d’émergence de résistances justifie de poursuivre la surveillance microbiologique du gonocoque afin d’ajuster les recommandations thérapeutiques.
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