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Anatomie et cytologie pathologiques
/ 01-04-2021
Léon Doriane
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Introduction : Les tumeurs rénales à cellules éosinophiles/oncocytaires constituent un groupe hétérogène de tumeurs. La description de nouvelles entités, et les chevauchements morphologiques de tumeurs aux pronostics différents posent des difficultés diagnostiques aux pathologistes. Objectif : Cette étude, via l’expertise du réseau Carare, a pour objectif de décrire sur le plan morphologique, immunohistochimique, cytogénétique et moléculaire, des cas de tumeurs rénales à cellules éosinophiles/oncocytaires. Matériels et méthodes : Nous rapportons les données de 34 cas de tumeurs rénales à cellules éosinophiles, incluant 5 oncocytomes, 5 carcinomes chromophobes éosinophiles, 2 HOT, 6 LOT et 16 carcinomes inclassés de bas grade à cellules éosinophiles. La morphologie et l’immunohistochimie ont été réévaluées par deux anatomopathologistes (junior et sénior). L’étude par FISH a recherché un remaniement de CCND1. Une étude par CGH-Array a été réalisée. Résultats : Les caractéristiques des carcinomes chromophobes de variante éosinophile et des oncocytomes étaient en accord avec les données de la littérature. Les 6 cas de LOT avaient un pattern immunohistochimique caractéristique : la CK7 était diffusément positive et la CD117 était négative. Il n’existait pas d’anomalie en CGH. Les 2 cas de HOT comportaient des nucléoles proéminents et quelques vacuoles cytoplasmiques. La CD117 était positive diffuse et la CK7 de façon plus focale. Il existait des pertes chromosomiques en CGH. Les 16 carcinomes inclassés de bas grade à cellules éosinophiles comportaient des caractéristiques morphologiques très proches de l’oncocytome, avec une architecture plus solide. Il existait un remaniement de CCND1 dans 37% des cas (6/16). Dans 75% des cas, l’index de prolifération évalué par le Ki67 était >10% (12/16), et il existait des pertes chromosomiques multiples (12/16). 6 cas ont eu une évolution métastatique. Il n’existait pas de profil immunologique ou angiogénique caractéristique. Conclusion : Malgré les difficultés diagnostiques, la reconnaissance de la nature exacte de la tumeur est primordiale pour la prise en charge du patient. Une étude morphologique et cytologique rigoureuse à la recherche de caractéristiques précises, associée à un recours systématique au couple d’immunohistochimie CK7 et CD117, pourrait permettre de résoudre la majorité des cas. L’apport de la cytogénétique peut s’avérer nécessaire dans les cas où ces éléments n’ont pas permis d’établir le diagnostic.
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