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La dénutrition protéine-énergétique est une pathologie fréquente chez les personnes âgées. La prévalence est voisine de 3% pour les patients de plus de 65 ans vivant à domicile, sûrement plus après 80 ans, des recommandations professionnelles sont disponibles. Mais qu'en est-il du point de vue des patients, ont-ils suffisamment de connaissance vis à vis de ce syndrome au combien important, tant au niveau morbi-mortalité, durée d'hospitalisation, ainsi que du coût de santé. C'est dans ce cadre que s'inscrit notre étude : descriptive, observationnelle et transversale par le moyen d'un questionnaire auto-administré auprès des patients de 65 ans et plus, consultant leur médecin généraliste, dans le département de l'Ille et Vilaine. La cohorte globale comprenait 164 patients, répartis de la façon suivante : 99 femmes, pour 64 hommes ; 103 personnes issues du milieu urbain, contre 59 rural. Pour ce qui est de la question essentielle de cette étude, les patients ont répondu qu'ils connaissaient le terme de dénutrition à hauteur de 82,9%, soit 136 d'entre eux. En revanche, nous retrouvons un écart entre les populations rurales et urbaines avec respectivement 45 patients (76,2%), contre 90 (87,3%) (p = 0,032). De même, nous notons des disparités majeures quant aux différents éléments questionnés (facteurs prédisposant, complications et traitements). Il ressort ainsi de cette étude, de multiples questions en suspens : comment pourrions-nous (généraliste, IDE, Diététicien .. ) modifier notre discours et favoriser l'éducation des patients, et ainsi mettre au mieux le patient au coeur de sa prise en charge ?