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MEDECINE
/ 28-10-2021
Leduc Thibaud
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Résumé : Introduction : L’électroencéphalogramme (EEG) permet l’exploration fonctionnelle de l’activité cérébrale. Ses applications sont multiples, permettant le diagnostic, l’évaluation pronostique ou encore l’adaptation des thérapeutiques associées aux pathologies du système nerveux central (SNC). Nous avons évalué son utilisation en réanimation par rapport aux recommandations européennes au sein du service de Réanimation Chirurgicale du CHU de Rennes. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique, ayant inclus 160 patients admis entre le 1er Mai et le 31 Décembre 2020 au sein de l’Unité de Soins Continus et de Réanimation Chirurgicale du CHU de Rennes. L’objectif princi- pal de l’étude était de comparer les pratiques locales avec les recommandations de l’Euro- pean Society of Intensive Care Medicine, dans l’hypothèse d’une sous-utilisation de l’EEG. Une analyse secondaire a été entreprise pour l’ensemble des tracés effectués sur cette pé- riode, concernant leurs indications, leurs modalités de demande, leurs résultats et leurs in- fluences sur la prise en charge des malades. Résultats : 160 patients ont été inclus, dont 69% d’hommes, avec un âge médian de 57ans. La mortalité dans cette cohorte s’élevait à 21%. Le motif d’hospitalisation était majoritairement d’origine neurologique (64%) (Traumatisme crânien 33%, hémorragie sous-arachnoïdienne 14%, accident vasculaire cérébral hémorragique 11% et ischémique 2%, état de mal épilep- tique 4%). Les recommandations étaient suivies pour 96% des patients admis pour hémorra- gies sous-arachnoïdiennes. A l’inverse, seulement 40% des indications étaient confirmées par un EEG concernant les pathologies extracrâniennes. 165 EEG ont été réalisés et 96 malades ont bénéficié d’au moins un enregistrement EEG. Seulement 67 demandes remplissaient des critères qualité satisfaisants. La plupart des explorations étaient effectuées pour cause de coma inexpliqué (47%). Aucun tracé n’était normal. Près de la moitié des examens étaient as- sociés à une modification de stratégie thérapeutique (44%). La réalisation d’un EEG était as- sociée significativement à des durées de séjour (médiane 14j [8-23] vs 8j [4-15]) et de ventila- tion prolongées (médiane 10j [4-18] vs 5j [2-12]). Conclusion : L’EEG revêt une place centrale dans le diagnostic et la prise en charge thérapeutique des patients de réanimation. Son utilisation n’est néanmoins pas optimale dans notre centre. Des pistes d’amélioration sont disponibles pour permettre de tirer pleinement profit d’une technique dont les indications sont amenées à s’étendre dans les années à venir.
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