Afin de préciser l’apport de la capacité de diffusion du monoxyde de carbone (DLCO) dans l’évaluation des patients atteints de lupus érythémateux systémique (LES), cette étude portait sur 287 patients répondant aux critères ACR/EULAR 2019. Une altération de la DLCO était fréquente et associée au tabagisme ainsi qu’à la survenue d’une pneumopathie interstitielle diffuse (PID), pour laquelle la DLCO constituait un bon examen de dépistage. Une baisse de la DLCO était aussi associée aux atteintes rénales et neurologiques, et la mise en évidence précoce d’anticorps anti-nucléosomes et d’adénopathies était prédictive d’une altération de la DLCO, alors qu’une atteinte cutanée photosensible en constituait un facteur protecteur. L’altération précoce de la DLCO demeurait stable lors du suivi et s’associait à la survenue d’une dysfonction cardiovasculaire ainsi qu’à une maladie plus active, toutes deux responsables de séjour en réanimation et de décès, conférant à la DLCO une valeur pronostique.