Introduction. En 2017, parmi les français âgés de 18 à 75 ans, 26,9% déclaraient fumer quotidiennement et 2,7% déclaraient vapoter quotidiennement. Depuis 2016, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) considère la cigarette électronique (CE) en usage exclusif comme un outil d’aide à l’arrêt du tabac. L’objectif de cette étude est de montrer un lien entre le taux de vapotage exclusif et les différents types d’accompagnement chez les vapoteurs. Ce travail présente aussi un état des lieux des différents types d’accompagnement. Méthode. Il s’agit d’une étude épidémiologique, observationnelle, analytique, descriptive, transversale et multicentrique, menée du 30 juin au 30 septembre 2020. La population étudiée est composée de 453 vapoteurs d’Ille-et-Vilaine. Elle a été recrutée par un questionnaire en ligne anonymisé, accessible par un QR code apposé sur des affiches et par un lien diffusé sur les réseaux sociaux. Les posters ont été affichés en salle d’attente de différents lieux de soins, ainsi que dans les boutiques physiques de vente de CE. Le critère de jugement principal est le vapotage exclusif. Résultats. 53,4% des vapoteurs d’Ille-et-Vilaine sont accompagnés par un vendeur, 2% sont accompagnés par le corps médical et 43,7% ne bénéficient pas d’accompagnement. En analyse univariée, l’âge est significativement associé au vapotage exclusif (p<1%). En analyse multivariée ajustée sur l’âge, l’accompagnement par un vendeur est significativement associé au vapotage exclusif (p<5%). Conclusion. Cette étude montre la réalité d’un accompagnement des vapoteurs hors circuit de soins. Ces résultats incitent à mener une réflexion sur la place des professionnels de la vape dans la politique de lutte anti-tabac.