La sclérose en plaques, première cause non traumatique de handicap sévère acquis du sujet jeune, se caractérise par une démyélinisation des neurones par son propre système immun à l’origine d’atteintes neurologiques, de grands organes mais également de la cavité buccale. Un questionnaire rempli par des patients suivis dans le service de Neurologie du CHU de Pontchaillou ainsi qu’une étude cas-témoins menée au Centre de Soins Dentaires de Rennes ont été réalisés. Les patients présentant des difficultés lors de l’hygiène bucco-dentaire ou des manifestations bucco-dentaires ont une qualité de vie moindre. Il est donc nécessaire d’informer les chirurgiens dentistes des conséquences de cette pathologie et de les inclure dans l’équipe médicale afin de prendre en charge les effets secondaires buccaux. Cela constitue un enjeu majeur de santé publique et la collaboration interprofessionnelle (neurologue / médecin généraliste / kinésithérapeute / chirurgien-dentiste) doit se placer au cœur de la prise en charge afin d’améliorer la qualité de vie ressentie par ces patients.