L’objectif est de comparer les propriétés mécaniques en torsion de deux techniques de restauration adhésive des cavités dentaires. La première est une technique de recouvrement de l’adhésif non polymérisé par un composite fluide et un composite lourd avant co-photo-polymérisation de l’ensemble, qui n’a jamais été étudié mécaniquement ou biologiquement, la deuxième est la technique conventionnelle comprenant uniquement un adhésif recouvert d’un composite lourd photo-polymérisation à chaque étape. Matériel et Méthode : 40 dents postérieures dont la face mésiale ou distale était intacte de carie ou restauration ont été abrasées jusqu’à la dentine puis insérés dans des blocs de résines normalisés puis numérotés et inclus dans 2 groupes de 20 spécimens à l’aide d’une table aléatoire. Dans les deux groupes des collages de plots de composites de 5mm de diamètre et 4 mm de hauteur ont été réalisés. Les échantillons ont été testé en torsion jusqu’à rupture complète du collage. Les courbes de déformations ainsi obtenues ont été analysées et les valeurs maximales des échantillons et leurs pentes ont été comparé par un test ANOVA à une variable. Résultats : Il n’est pas montré de différence statistiquement significative des valeurs de rupture en torsion entre la technique conventionnelle et la technique de moulage par injection (p value= 0,98> 0,05). L’étude révèle une de différence statistiquement significative des valeurs des modules d’élasticité entre la technique de moulage par injection et la technique conventionnelle. (p value= 0,04 <0,05). Cette dernière étant plus rigide. Conclusion : La technique de co-photo-polymérisation représenterait un gain de temps et une meilleure facilité d’emploi lors des restaurations postérieurs à l’adhésif sans compromettre l’adhésion comparée à la technique de restauration adhésive conventionnelle. De plus la déformation des collages en co-photo-polymérisation serait plus élastique que la technique conventionnelle et pourrait ainsi réduire l’apparition de lignes de failles dans les préparations cavitaires des dents. Cette technique nécessite plus d’études avant de pouvoir prouver son efficacité mais elle pourrait être une technique de restauration intéressante en restauration adhésive.